Pourquoi Kadhafi est-il mort comme un chien?

Publié le 21/10/2011 à 07:07, mis à jour le 21/10/2011 à 07:57

Pourquoi Kadhafi est-il mort comme un chien?

Publié le 21/10/2011 à 07:07, mis à jour le 21/10/2011 à 07:57

«Des libelles et des discours licencieux contre le gouvernement se multipliant rapidement et devenant publics, de fausses nouvelles tendant à blâmer ses opérations, se répandant de tous côtés et crues trop aisément, voilà des présages de troubles et de séditions. (…)

««Le mécontentement public est si grand qu’on lui reproche également et le bien et le mal qu’il fait», observe Tacite. Mais, de ce que ces bruits dont nous parlons sont un présage de troubles, il ne s’ensuit point du tout qu’en prenant des mesures très sévères pour les faire cesser on préviendrait ces troubles; car souvent, lorsqu’on a le courage de les mépriser, ils tombent d’eux-mêmes, et toutes les peines qu’on se donne pour les faire cesser ne servent qu’à les rendre plus durables.

«De plus, certains genres d’obéissance dont parle Tacite doit être suspect : «Ils demeuraient tous dans le devoir, dit-il, de manière toutefois qu’ils étaient plus disposés à raisonner sur les ordres du gouvernement qu’à les exécuter». En effet, discuter ces ordres, se dispenser par des excuses de les exécuter, ou les éluder par des plaisanteries, ce sont autant de manières de secouer le joug, autant d’essais de désobéissance, surtout lorsque ces raisonneurs qui défendent le gouvernement parlent bas et avec timidité, tandis que leurs opposés parlent haut et avec insolence.»

Ainsi, il existe des signes avant-coureurs de tout mouvement de sédition, mais il arrive trop souvent que le leader ne les perçoivent pas et même se refuse à les voir. Comment remédier à un tel problème? Francis Bacon prône une approche en trois points…

1. Les causes de séditions

«Les séditions ont deux principales causes matérielles, savoir : une grande disette et de grands mécontentements (un grand nombre de nécessiteux et de mécontents); car il n’est pas douteux qu’autant il y a d’hommes ruinés ou obérés dans un État, autant il y a de votants pour la guerre civile. (…) Si ce grand nombre d’hommes ruinés, obérés et nécessiteux se trouve en même temps dans les hautes classes et parmi le bas peuple, le danger n’en est que plus grand et plus imminent; car les pires révoltes sont celles qui viennent du ventre. Quant aux mécontentements, ils sont dans le corps politique ce que les humeurs corrompues sont dans le corps humain, leur effet ordinaire étant aussi d’exciter une chaleur excessive et d’y causer une inflammation. (…)

PLUS : La mort de Kadhafi favorisa la production de pétrole

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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