Olivier Schmouker - Tout tout tout sur la méthode Sid Lee pour innover

Publié le 24/03/2011 à 09:39, mis à jour le 25/03/2011 à 13:46

Olivier Schmouker - Tout tout tout sur la méthode Sid Lee pour innover

Publié le 24/03/2011 à 09:39, mis à jour le 25/03/2011 à 13:46

4. Jouer en équipe. «Van Gogh, le génie qui révolutionne la peinture dans son coin et finit par se trancher une oreille, au bord de la folie, c’est fini. Ça n’existe plus aujourd’hui. Rien de bon ne peut se faire maintenant sans le travail d’équipe», soutient-il.

5. Collaborer & Donner. Il fut un temps où l’on isolait l’équipe chargée des innovations, de peur que ses idées ne fuient à l’externe. Procéder de la sorte est devenu ridicule aujourd’hui, comme le montre le fait que nombre de multinationales qui figurent dans le Fortune 500 font de plus en plus appel à des ressources externes pour dénicher des idées géniales. Cela passe notamment par les médias sociaux, les internautes étant, par exemple, invités à faire des suggestions pour améliorer un produit ou pour en créer un qui répondrait à des besoins spécifiques. Du côté de Sid Lee, cela va se traduire dans trois mois par une opération originale, le «Sid Lee Boot Camp». Huit jeunes talentueux vont être invités à un camp créatif, enfermés pendant 240 heures d’affilée dans un entrepôt industriel désaffecté, où seront dressées des tentes et installés tout le matériel nécessaire pour faire germer leurs idées. Leur mission consistera à réinventer une marque, celle de Fatboy, un manufacturier des Pays-Bas (coussins, sacs, jeans, etc.), et l’ensemble de ses communications. «Nous allons donner la chance de briller à des jeunes, et savons que nous en retirons beaucoup nous-mêmes», dit-il, en indiquant que Sid Lee a déjà recueilli 200 CV de candidats.

6. Éliminer les frontières. Les talents peuvent provenir de n’importe où, il est donc absurde de mettre des barrières aux étrangers : chez Sid Lee, on y parle plus de 20 langues différentes et les employés sont issus d’une trentaine de pays. «Le Cirque du Soleil nous a beaucoup impressionné sur ce plan, ce qui nous a permis de lever facilement les barrières que nous avions auparavant», confie M. Bouchard.

7. S’ancrer dans un foyer de créativité. Ce n’est pas parce qu’on est multiculturel que l’on doit perdre sa propre identité. «Sid Lee n’existerait pas si nous n’étions pas nés et restés à Montréal. Il y brûle une petite flamme de créativité magnifique, à nulle autre pareille, qui commence d’ailleurs à se faire remarquer à l’étranger et qu’il faut à tout prix aider à grandir», clame-t-il à la tribune en arborant fièrement un T-shirt «Montréal».

8. Un lieu de vie, et non de travail. Le design des bureaux sont d’une grande importance pour que règne une culture de la créativité dans une entreprise. Chez Sid Lee, chaque bureau a sa propre identité (celui de Paris n’a rien à voir avec celui d’Amsterdam, etc.). La clé : faciliter au maximum les échanges entre les employés.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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