Mais qui sont au juste les leaders de demain?

Publié le 23/02/2012 à 09:57, mis à jour le 23/02/2012 à 13:57

Mais qui sont au juste les leaders de demain?

Publié le 23/02/2012 à 09:57, mis à jour le 23/02/2012 à 13:57

Les Y, entre dérision et subversion empreinte de courtoisie... Photo : DR.

BLOGUE. La relève arrive à grands pas, dit-on. Oui, les 18-30 ans – communément présentés comme la génération Y – sont en train de faire leur place sur le marché du travail et, pour certains d’entre eux, à prendre des responsabilités grandissantes au sein des entreprises. Pourtant, qui sait au juste qui sont ces fameux Y?

Découvrez mes précédents posts

Suivez-moi sur Facebook et sur Twitter

Certes, on voit surgir ici et là des articles à leur sujet depuis quelques années, mais voilà, certains disent blanc et d’autres noir. On regarde encore comment agissent les adolescents ou les jeunes collègues qui évoluent dans notre propre entourage, en se disant – à tort – que nos constatations peuvent être généralisées à l’ensemble des Y. Et finalement, les X et les baby-boomers ne savent plus trop quoi en penser, tant il est difficile de cerner les caractéristiques communes à ce groupe de personnes.

D’où l’intérêt que j’ai trouvé à lire différentes entrevues accordées récemment à différents médias français – Les Inrockuptibles et Le Figaro – par la sociologue Monique Dagnaud, directrice de recherche au CNRS et auteure de Génération Y - Les jeunes et les réseaux sociaux, de la dérision à la subversion (Les Presses de Sciences-Po, 2012). Celle-ci y résume avec brio les faits saillants de son analyse du phénomène Y…

Ainsi, Mme Dagnault explique que le terme «Génération Y» provient des sociologues américains Neil Howe et William Strauss, découlant de leur travail sur la succession des générations. Ceux-ci ont estimé que coexistaient en ce moment trois générations : celle des baby-boomers; celle des X, «composée de personnes qui sont un peu éteintes – la "bof génération" qui n'a plus grand-chose à inventer parce que ses parents auraient déjà tout fait –»; puis celle des Y.

D’après la sociologue, trois caractéristiques permettent de distinguer les Y des autres générations, à savoir :

> Contexte politique. «Contrairement à l’X, la génération Y ne peut pas être qualifiée de "bof" : elle ne baisse pas les bras, ne trouve pas que rien n'a d'importance. Mais, elle a été élevée dans une période de désenchantement politique, dans une espèce de "dégriserie"», explique-t-elle.

> Contexte éducatif. «Le Y est une personne, et la famille, une unité associative où chacun doit trouver son identité. C'est une famille de négociation», dit-elle. Et d’ajouter : «La génération Y a été élevée dans un système où d'un côté on reste très à l'écoute et où de l'autre on pousse à la performance scolaire. Ce modèle ambivalent génère des tensions».

> Contexte culturel. Ils sont nés et ont grandi avec une souris dans une main et un cellulaire dans l’autre. Et leurs réseaux sont avant tout numériques.

Autre particularité : leurs valeurs…

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

Blogues similaires

L’exclusion des cadres des casinos du droit à la syndicalisation serait constitutionnelle

L’Association des cadres de la Société des casinos du Québec a déposé une requête en accréditation syndicale en 2009.

Les salutations de Jacques Ménard... ainsi que les miennes

Édition du 30 Juin 2018 | René Vézina

CHRONIQUE. C'est vraiment la fin d'une époque chez BMO Groupe financier, Québec... et le début d'une nouvelle. ...