Bien entendu, le chercheur a tenu compte du fait que quantité de femmes n’ont pas vraiment le choix, de nos jours, de travailler, car il leur faut subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Et aussi du fait que ce travail «économiquement contraint» ne pousse pas au bonheur (elles acceptent alors ce qui paye bien, quitte à ce que la tâche demandée ne leur plaise pas franchement). Il n’empêche que celles qui ont vraiment choisi d’aller sur le marché du travail ne sont pas plus heureuses que celles qui ont préféré rester au foyer.
Cela étant, M. Beja a voulu en savoir un peu plus sur sa trouvaille. Il a ainsi découvert deux nuances intéressantes :
> Avantage au chez soi. Différents éléments constituent le BES d’une personne, et certains ont naturellement plus d’importance que d’autres. Or, en Amérique du Nord ou en Europe de l’Ouest, le fait d’être chez soi a une plus grande importance dans la composition du BES d’une femme au foyer que le fait d’être au bureau pour une femme qui a un emploi.
> Avantage au temps plein. Des femmes qui ont un emploi en Amérique du Nord ou en Europe de l’Ouest, les plus heureuses sont celles qui travaillent à temps plein.
Bref, la plupart des femmes sont aussi heureuses au foyer qu’au bureau, mais retirent plus de satisfaction à travailler chez elles qu’à l’extérieur. Ce qui explique, peut-être, l’engouement croissant pour le télétravail…
En passant, le poète français Arthur Rimbaud a dit dans Une saison en enfer : «La vie fleurit par le travail»…