La liste parfaite existe! La voici

Publié le 05/12/2016 à 06:06, mis à jour le 05/12/2016 à 06:11

La liste parfaite existe! La voici

Publié le 05/12/2016 à 06:06, mis à jour le 05/12/2016 à 06:11

Une méthode ultrasimple, en trois étapes... Photo: DR

Peut-être êtes-vous comme moi, j'ai toujours une liste de choses à faire sur moi (un petit bout de papier au fond de mes poches, que je tente de ne jamais perdre, mais que je retrouve souvent en charpie après que mon pantalon soit allé à la machine à laver...). Et chaque fois que je le regarde, je ne peux m'empêcher de soupirer : il y a tellement de tâches importantes à accomplir que j'ai la sensation de ne jamais en voir la fin...

Il m'arrive alors de rêver de trouver un truc pour passer du pénible To-Do au plaisant Tout Doux...

Eh bien devinez quoi! Je crois bien avoir mis la main sur un tel truc. Si, si... Je l'ai déniché dans l'un des billets de blogue du site Web du Centre Greater Good de l'Université de Californie à Berkeley (États-Unis). Le Greater Good? Ce Centre réunit des chercheurs en psychologie, en sociologie et en neuroscience, dans l'optique d'effectuer des avancées scientifiques en matière de bien-être. Ce qui leur permet d'explorer ensemble des champs de connaissances comme la gratitude, l'altruisme, la compassion, l'empathie, ou encore la satisfaction.

Bref, je suis tombé sur un billet intitulé How to only do things you actually want to do et signé par Christine Carter, un ex-directrice du Centre qui a publié plusieurs livres sur le bien-être, dont The sweet spot: How to find your groove at home and at work (Ballantine Books, 2015). Un billet dans lequel il est explicité une méthode en trois étapes pour composer la liste de tâches à accomplir la plus parfaite qui soit. Ni plus ni moins. Regardons ça ensemble...

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Mme Carter indique que, dans un monde idéal, nous devrions être capables d'appliquer la méthode de Marie Kondo pour peaufiner nos listes de choses à faire, tant dans la vie privée qu'au travail. La méthode de Marie Kondō, je suis convaincu que vous en avez déjà entendu parler : vous savez, c'est cette recette miracle pour ranger à la perfection non seulement chez soi, mais aussi en soi, suivant le principe que «Vivre dans une maison ordonnée influe de manière positive sur tous les autres aspects de notre vie». L'idée est simple : tout ce qui ne nous procure pas de la joie doit être soit jeté, soit donné.

Et Mme Carter a tenté l'expérience! Avec succès, visiblement, puisqu'elle en est arrivée à trois étapes simplissimes pour composer la liste parfaite, celle que l'on mènera à bien de gaieté de coeur...

1. Surlignez tout ce que vous redoutez de faire

«Prenez un surligneur ainsi que votre dernière liste, telle qu'elle est. Puis, regardez posément chaque chose à faire en vous posant une seule question : «Mes tripes et mon coeur me disent-ils d'accomplir cette tâche, ou pas?»

«Deux cas de figure se présentent alors :

– Tout au fond de vous, vous sentez que cette tâche-là vous rebute plus qu'autre chose. Que vous n'avez vraiment pas envie de la mener à bien, même si vous avez conscience que c'est là quelque chose d'important ou d'urgent. Que vous n'arrêtez pas, d'ailleurs, de procrastiner à son sujet. Pas d'hésitation : surlignez-là d'un trait vif.

– Tout au fond de vous, vous sentez que cette tâche-là vous fait triper. Que vous allez éprouver une véritable joie à la mener à bien. Pas d'hésitation : ne la surlignez-pas.

«Autrement dit, surlignez tout ce que vous vous sentez contraint de faire, parce que, disons, c'est ce qui est attendu de votre part, ou encore parce que c'est ce qui pourrait vous procurer davantage de pouvoir ou d'argent.»

2. Abandonnez, ou bien déléguez, tout (ou presque) ce qui est surligné

«Une fois votre liste surlignée comme il se doit, reconsidérez chaque tâche mise en évidence par votre surligneur, cette fois-ci en vous posant la question suivante : «La situation virerait-elle vraiment au drame si cette tâche n'était pas accomplie?»

«L'idée, c'est de peser le pour et le contre, le plus objectivement possible. C'est-à-dire de considérer la tâche en question de manière neutre, en écartant toutes les émotions que nous lui associons. Et d'avoir le cran de se dire «Cette tâche-là, c'est fini, je ne veux plus jamais en entendre parler, d'autant plus qu'aucune catastrophe ne va se produire parce que je l'abandonne».

«Cela étant, la tâche peut nous rebuter, mais être essentielle, par exemple parce que son abandon nuirait gravement à l'atteinte d'un objectif vital pour l'équipe dans laquelle on évolue. Dans ce cas, il faut se poser une autre question : «À qui puis-je déléguer cette tâche?» Pour trouver la meilleure réponse, il suffit de se demander quel collègue ressentirait, lui, du plaisir à accomplir cette tâche. Cela fait, il suffit de songer au meilleur moyen de lui présenter la chose (suggestion : lui proposer, en échange, d'accomplir une de ses tâches qui le rebute...).»

3. Transformez toutes les tâches restantes en tâches sexy

«Bien. Il reste maintenant les tâches qui n'ont pas été surlignées – a priori celles qui vous font triper – ainsi que celles que vous avez pu ni supprimer ni déléguer.

«Comment les mener toutes à bien, en particulier celles dont vous n'arrivez pas à vous défaire? En les rendant sexy. C'est-à-dire en trouvant un moyen original de les accomplir.

«Une suggestion. Chaque année, il faut à Christine Carter faire la comptabilité de ses activités de coach, ce qui l'horripile au plus haut point. Impossible de déléguer ça à son partenaire d'offre de services de coaching : lui aussi déteste ça. Que faire? Elle a eu l'idée de se réunir tous les deux non pas dans un bureau, mais au bord d'une piscine privée (Margaritas inclus!) et d'y faire leur comptabilité ensemble. Comme par magie, cette tâche est devenue plaisante à leurs yeux, et ils ont même hâte de s'y mettre, depuis.

«Le truc, c'est de chercher à faire diminuer le facteur rebutant de la tâche dont on n'arrive pas à se défaire. Et donc, d'identifier ce qui permettrait de nous procurer, malgré tout, un certain plaisir. À noter un point important à cet égard : des études montrent que cela passe souvent par le fait de s'y mettre en binôme, car nous ressentons dès lors moins la pénibilité de ce qu'il nous faut accomplir.»

Voilà. Vous êtes désormais en mesure de rédiger la liste parfaite. À vous de jouer et de m'en donner des nouvelles!

En passant, le philosophe grec Sénèque disait «Nous devons procéder à notre propre examen avant de passer à celui des tâches que nous allons entreprendre».

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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