Résultat? Les disparités des approches ne sont pas majeures, pas au point de ne pas pouvoir les regrouper et les analyser toutes ensembles. Mieux, leurs différences en font même un atout, car le spectre de la notion de «beauté» et de «bonheur» est ainsi plus large, si bien que les enseignements qu’on peut en tirer n’en sont que plus intéressants.
Cela fait, MM. Hamermesh et Abrevaya ont tenté de corréler la beauté au bonheur, étude par étude, puis toutes prises ensemble. Il s’agit de calculs relativement simples, mais délicats à mener ici car les «données» retenues portent sur des notions tout de même un peu floues. Là encore, prudence…
Prenons le cas du Canada pour mieux comprendre… Le sondage Quality of Life, similaire d’un point de vue méthodologique à celui mené chez nos voisins du Sud, retenait plusieurs critères pour mesurer le niveau de satisfaction dans la vie des personnes interrogées : le salaire, le niveau d’éducation, le sexe, le nombre d’enfants, etc. Il convient dès lors de vérifier si ces critères ont un impact sur la beauté : la réponse est – comme on pouvait s'y attendre – négative.
Maintenant, on peut regarder si la beauté influence notre niveau de satisfaction dans la vie. Et là, les résultats sont impressionnants au Canada : oui, il y a bel et bien corrélation entre les deux notions, évaluée à 0,64! Cela signifie qu’ici, plus on est beau, plus on a de chances d’être heureux dans la vie. Et il en va de même dans les autres pays.