Puis, ils en ont dégagé deux sortes de variables : l'une liée à l'individu, l'autre, aux duos. Les variables sur l'individu portaient, entre autres, sur le sexe, l'origine ethnique et les écoles fréquentées. Et celles sur les duos représentaient toutes les fois où un investisseur avait œuvré de concert avec un autre, sachant que lorsqu'un investisseur est à l'origine d'une transaction, il est vite suivi par d'autres, qui se mettent à manœuvrer comme lui, avec une tactique et une stratégie similaires, pour ne pas dire complémentaires : ce travail en groupe est souvent bénéfique pour tous. Dès que deux investisseurs de leur liste se retrouvaient parmi les premiers impliqués dans une même transaction, ils étaient considérés par les trois chercheurs de Harvard comme un duo.
Qu'est-ce que ce travail de fourmi leur a-t-il permis de découvrir? Des choses fort intéressantes :
> Deux investisseurs qui ont le diplôme d'une université prestigieuse ont un pourcentage supérieur de 8,5 points de pourcentage d'œuvrer ensemble que deux autres qui n'ont pas ce point commun.
> Deux investisseurs qui ont le même diplôme universitaire ont un pourcentage supérieur de 20,5 points de pourcentage d'œuvrer ensemble que deux autres qui n'ont pas ce point commun.
> Deux investisseurs qui ont la même origine ethnique minoritaire ont un pourcentage supérieur de 22,8 points de pourcentage d'œuvrer ensemble que deux autres qui n'ont pas ce point commun.
Par conséquent, un investisseur a nettement plus de chances de collaborer avec un autre s'il a un point en commun avec celui-ci.