L'ABC de la gentillesse au bureau

Publié le 15/04/2015 à 06:09, mis à jour le 15/04/2015 à 06:23

L'ABC de la gentillesse au bureau

Publié le 15/04/2015 à 06:09, mis à jour le 15/04/2015 à 06:23

«Pour toutes sortes de raison, nous avons souvent du mal à montrer notre gentillesse. Nos sociétés mettent en avant l’efficacité, l’argent, la recherche du profit. La technique constitue aussi un obstacle aux contacts directs. Il y a quarante ans, quand on prenait le train, on parlait souvent aux autres voyageurs. Plus aujourd’hui. Chacun est obnubilé par son iPad, son cellulaire ou son ordinateur portable. Un courriel est plus froid qu’une lettre. Bien sûr, Internet a créé des réseaux d’amis, comme Facebook, mais plus on est assis devant son ordinateur, moins on fréquente de vraies personnes. Nous avons donc moins d’occasions de ressentir ce que l’autre ressent.

«Je ne dis pas que la gentillesse a disparu, il y a beaucoup de gens bienveillants qui entretiennent des relations chaleureuses. Mais il y a aussi des risques et nous devons en être conscients. La vie s’est accélérée, les voitures von plus vite, le courrier postal est désormais dénommé snail mail, courrier escargot. Or, quand on vit à toute allure, il y a moins de place pour le coeur, pour les sentiments. Par exemple, on se rassemble moins souvent qu’autrefois autour d’une grande table pour partager un repas et parler ensemble en prenant son temps. Le quartier n’est plus une entité solidaire : on communique plus avec des gens qui vivent à l’autre bout du monde qu’avec son voisin de palier. Et cela se traduit, entre autres, par la multiplication des cas de dépression.»

(...)

«Nous peinons à faire preuve de gentillesse parce que nous avons peur d’être meurtri. Nous avons tous été des enfants : un enfant arrive au monde les bras grand ouverts, avec une entière confiance. Mais nous avons tous été blessés à un moment ou à un autre, ce qui nous a rendus prudents. Quelqu’un qui a été profondément meurtri aura d mal à se dévoiler, de peur que les autres se moquent ou abusent de lui.»

(...)

«Au premier abord, la gentillesse peut apparaître comme un phénomène d’importance secondaire ; or, elle joue un rôle central dans nos vies. Son pouvoir de susciter le changement est étonnant. Un exemple lumineux : le dalaï-lama a pour devise «Ma religion, c’est la gentillesse», et cette formule est peut-être la plus simple, la plus efficace que j’ai jamais entendue. Elle nous incite à nous concentrer sur l’essentiel.»

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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