Jusqu'où pouvez-vous faire preuve de transparence?

Publié le 09/04/2014 à 06:09

Jusqu'où pouvez-vous faire preuve de transparence?

Publié le 09/04/2014 à 06:09

> Viser la simplicité. Il existe bel et bien une situation d'équilibre, où l'Émetteur diffuse juste ce qu'il faut d'informations pour gagner la confiance du Récepteur. Et cette situation d'équilibre est toujours la plus simple. Qu'est-ce à dire? Que l'idéal pour l'Émetteur est de se mettre, un instant, dans la peau du Récepteur, et de se demander quelles sont les informations qu'il aimerait vraiment avoir, mais qu'il n'a pas d'habitude. Cet effort mental lui permettra d'identifier les points forts du message qu'il va lui falloir communiquer.

> Dévoiler son jeu, mais pas trop. Les informations divulguées doivent être toujours claires, intelligibles et rigoureusement choisies par l'Émetteur. C'est-à-dire que le message envoyé ne doit jamais être le fruit du hasard : il ne faut surtout pas "balancer" ici et là différentes informations, en se disant qu'on continuera jusqu'à ce que le Récepteur fasse ce qu'on souhaite de lui. C'est-à-dire également que le message envoyé ne doit pas être un savant dosage entre les informations "positives" et "négatives" (ex.: faussement avouer un petit défaut du produit vendu, en misant sur le fait que l'acheteur potentiel va apprécier ce geste de "sincérité"), car cela ne permet jamais d'atteindre une situation d'équilibre. Bref, l'Émetteur se doit d'exercer une forme soft de censure. Une censure, disons, intelligente; sans quoi, il file droit vers l'échec.

> Tenir compte des attentes d'autrui. Le message envoyé ne peut se montrer efficace qu'à condition qu'il soit bien adapté au Récepteur. Ça paraît une évidence, mais ça ne l'est pas tant que ça, à bien y regarder. De fait, si l'Émetteur veut faire vibrer une corde sensible chez le Récepteur, encore faut-il qu'il ait identifié celle-ci. Ce qui ne peut se faire qu'à partir du moment où il connait très bien le Récepteur, pour ne pas dire à partir du moment où il est réellement capable de se mettre à sa place (voir les choses comme lui, ressentir les mêmes choses que lui, penser les mêmes choses que lui, etc.). Reconnaissons que la tâche n'est pas aisée. Mais pas impossible.

«Voilà qui permet de mieux comprendre pourquoi les gouvernements ont simultanément à gagner et à perdre à se montrer plus transparents qu'à l'habitude. Puisque certains groupes de citoyens vont l'apprécier, mais pas les autres. Idem, c'est ce qui explique pourquoi les banques centrales ne dévoilent jamais le détail de leurs stratégies aux investisseurs. Ou encore, pourquoi les leaders d'entreprise ne communiquent pas toutes leurs idées à l'ensemble de leurs employés», indique M. Ginzburg dans son étude.

Que retenir de tout cela? C'est fort simple, selon moi :

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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