> Les PDG überconfiants ont bel et bien un impact sur la rigidité des coûts.
> Quand les ventes baissent, ces PDG surestiment leur capacité à redresser la barre, et maintiennent donc les coûts tels quels, croyant que la situation ira bientôt mieux, alors qu'il vaudrait mieux réduire la voilure.
> Quand les ventes augmentent, ces mêmes PDG surestiment leur faculté à aller encore plus haut, et accroissent donc les coûts, pensant que c'est nécessaire pour rester sur leur lancée, alors que ce n'est pas le cas.
On le voit bien, la seule influence d'un homme – ici, le PDG – peut expliquer en grande partie certains manques de logique comptable d'entreprises qui connaissent des hauts et des bas. Quand tout va bien, ils dépensent outre-mesure; et quand tout va mal, ils n'agissent pas en conséquence. Autrement dit, l'überconfiance peut jouer des tours à ceux qui doivent prendre des décisions d'importance, et par suite nuire non seulement à la personne concernée, mais aussi à l'entreprise pour laquelle elle travaille.
Que retenir de tout cela? Peut-être la leçon philosophique suivante :
> Celui qui est sûr et certain que sa décision est la bonne se trompe.
En passant, le philosophe français Jean Rostand a noté dans son Carnet d'un biologiste : «Certitude, servitude».