Et si vous rédigiez un rapport d'étonnement personnel...

Publié le 17/03/2015 à 06:11

Et si vous rédigiez un rapport d'étonnement personnel...

Publié le 17/03/2015 à 06:11

Se posent ainsi à vous les interrogations suivantes, d’après le professeur de l’IMD : «Concentrez-vous vos efforts là où il le faut ? Préservez-vous votre énergie, afin de pouvoir aller loin ? Gardez-vous même un certain recul ? Et votre famille, vous apporte-t-elle le soutien dont vous avez besoin ?» Des questions troublantes, à partir du moment où l’on se les pose vraiment. Des questions, oui, qui peuvent se révéler dérangeantes, pour ne pas dire perturbantes. Mais des questions légitimes, et donc, potentiellement salvatrices.

M. Watkins poursuit sa réflexion en préconisant ce qui suit : «Pour commencer, il est bon de faire le point sur vos sentiments à propos du déroulement de votre transition. Prenez quelques minutes pour évaluer votre situation personnelle, en suivant un cadre d’analyse». Un cadre qu’il détaille, bien entendu, dans son livre, et qui tourne autour de trois questions principales : «Quels sont vos sentiments à ce stade ?» ; «Qu’est-ce qui vous nuit jusqu’ici ?» ; «Qu’est-ce qui s’est bien, ou mal, passé ?»

C’est là que j’ai eu un flash ! Je me suis dit qu’il y avait moyen d’appliquer cette approche à d’autres moments clé d’une carrière que celle de l’arrivée à un nouveau poste. De fait, on pourrait très bien envisager une situation inverse – quelqu’un qui occupe le même poste depuis si longtemps qu’il finit par se sentir dangereusement blasé – et qui, par conséquent, a un besoin vital de parvenir à s’émerveiller à nouveau pour ce qu’il fait jour après jour. Et inviter cette personne-là à suivre un cadre d’analyse de sa propre situation professionnel, un cadre visant à mettre en lumière tout ce que son poste actuel à de merveilleux. Ce serait magique, n’est-ce pas ?

Et je me suis souvenu de ce que certaines entreprises demandent à leurs stagiaires de faire : un «rapport d’étonnement». L’idée est on ne peut plus simple… À la fin de la période de temps passée au sein d’une équipe, le stagiaire est tenu de répondre par écrit à une batterie de questions sur ce qui l’a le plus surpris dans son expérience. Le but est non pas de descendre en flèche les personnes en place et les manières de faire, mais de souligner tout ce qui l’a surpris lors de son passage, en mettant davantage l’accent sur les surprises agréables que sur celles qui ont été désagréables.

Quelle utilité peut avoir un tel rapport ? Il permet, de toute évidence, de bénéficier d’un regard neuf sur l’équipe et son fonctionnement : les forces et les faiblesses, tant des personnes que des procédures, peuvent ainsi être mises en lumière, alors que plus personne ne les voit, ou en a même conscience. Il permet d’écarter les œillères que nous avons tous, celle de la routine comme celle de nos petites habitudes. Il permet, on le voit bien, d’agrandir notre champ de vision, et par suite, de mieux percevoir la réalité qui nous entoure.

D’où mon idée de concocter un «rapport d’étonnement personnel», inspiré du classique «rapport d’étonnement» demandé, ici et là, aux stagiaires. Un rapport à rédiger soi-même à partir d’un canevas assez large pour permettre à chacun de retrouver ce qui fait la magie de son quotidien au travail. Un rapport, donc, susceptible de vous donner un nouvel élan professionnel. Rien de moins.

Go ? OK, Go ! Voici ce que je vous propose. (À vous de me donner votre feedback à son sujet, car cette proposition est améliorable, cela ne fait pas l’ombre d’un doute.)

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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