Et si vous faisiez taire (plus souvent) votre ego au travail...

Publié le 22/04/2015 à 06:09

Et si vous faisiez taire (plus souvent) votre ego au travail...

Publié le 22/04/2015 à 06:09

Commençons par avoir un meilleur aperçu de ce que je présente depuis le début de ce billet comme une ‘bête immonde’. Et ce, en m’appuyant sur des passages du livre intitulé Mon philosophe minute (Éd. Transcontinental, 2013) de l’écrivain britannique Gerald Benedict…

«Le modèle structurel de la psyché proposé par Sigmund Freud comprend trois éléments : le ça; le moi (ou l’ego); et le surmoi. Le ça, écrit-il, est «la partie obscure, impénétrable de notre personnalité, qui s’emplit d’énergie à partir des pulsions». Le moi représente «la raison, la prudence», tandis que le surmoi peut être considéré comme une sorte de conscience qui punit les débordements par «de pénibles sentiments d’infériorité et de culpabilité».

«C’est le moi (l’ego) qui nous intéresse – cet élément de la psyché qui, pour reprendre l’image de Freud, peut se comparer à un cavalier tirant son énergie de sa monture, le ça, un cheval fougueux parfois difficile à maîtriser. (…) La philosophie l’a associé au ‘je’ ressenti, identifié non pas au corps ou à l’esprit, mais à l’attitude que nous avons envers le corps, l’esprit ainsi que [l’écosystème dans lequel nous évoluons]. Ainsi, le ‘je’ concentre l’identité et l’individualité et, comme une boussole, nous fournit un point de repère nous permettant de nous situer tout au long de la vie – pour nous indiquer d’où nous venons, où nous sommes et où nous allons.

«L’affirmation de soi est donc une promotion consciente du ‘je’. Mais cette promotion-là peut aisément tourner à l’exagération de notre propre valeur, et par suite à l’égoïsme. Comme le disait Oscar Wilde : «L’égoïsme, ce n’est pas vivre comme on veut, c’est demander aux autres de vivre comme on veut vivre». On le voit bien, l’égoïsme revient à dévoyer la juste expression de l’affirmation de soi, de manière flagrante ou camouflée.»

Voilà. Cette ‘bête immonde’ qu’est l’ego n’est, en vérité, pas tant un monstre violent et destructeur niché au plus profond de notre être, indépendant de notre volonté, qu’une forme d’intelligence – le cavalier – peinant à contrôler sa monture – le ça – lorsque celle-ci est prise de folie, sous le coup d’une douloureuse piqure de guêpe à la croupe – l’incident qui fait que nous nous sentons piqués au vif, à l’image de la claque reçue par Frank Underwood lors de l’investiture du président Garrett Walker. Et le terme crucial, ici, est «forme d’intelligence». Je m’explique…

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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