Et si vous appreniez non pas à donner, mais à recevoir...

Publié le 21/01/2015 à 09:09

Et si vous appreniez non pas à donner, mais à recevoir...

Publié le 21/01/2015 à 09:09

«Ce n’est que plus tard que j’ai compris que tout le monde ne fonctionne pas de cette façon, et que certains voient les choses d’un point de vue donnant-donnant : ils donnent en attendant quelque chose en retour et ne veulent rien devoir à personne. Quand ils rendent un service à quelqu’un, ils pensent dominer la situation. Ils proposent de s’occuper de notre chien pendant quelques heures, parce qu’ils ont eux-mêmes un chat et comptent partir bientôt en vacances. Mais en agissant de la sorte ils n’apprennent jamais à recevoir. (...)

«La réticence à recevoir cache souvent la peur que l’autre attende quelque chose de nous en retour. (...) De fait, il existera toujours des gens aux desseins peu honnêtes, et on peut apprendre à les reconnaître. Mais il ne faut pas que la peur d’avoir une dette envers quelqu’un empêche d’accepter quelque chose de cette personne : cela ne fait que créer un blocage dans le cycle naturel d’un don et de la réception. Prenez conscience de ces moments où vous avez peur d’être redevable, et acceptez le fait que certains donnent vraiment sans rien attendre en retour. Posez-vous la question suivante : “Suis-je moi-même capable de donner sans arrière-pensée?”

«Une autre croyance, souvent inconsciente, est profondément ancrée en nous : nous pensons ne pas mériter un don ou un service, ne pas en être dignes. Nous nous disons alors que pour pouvoir l’accepter, nous aurions au moins dû travailler fort pour cela. Et nous tâchons de décliner le présent qui nous est fait.

«Cette croyance émerge dans toutes les relations avec autrui, y compris au travail. Elle trouve souvent son origine dans notre instinct de protection, qui nous pousse à ne jamais rien attendre des autres et nous persuade que nous n’avons pas besoin de la main qui nous est tendue. Nous mettons dès lors tout en oeuvre pour mériter le don qui nous est fait, quitte à ne pas nous montrer sous notre véritable jour par crainte de ne pas être à la hauteur. Nous donnons alors sans fin (notre temps, notre savoir, etc.), sans nullement développer notre capacité à recevoir : nous nous empêchons ainsi d’ouvrir notre coeur. (...)

«Pour apprendre à recevoir, il faut par conséquent accepter le principe d’abondance. Celui-ci stipule que tout ce dont nous avons besoin existe déjà, il nous suffit d’y être ouvert. Tout le monde est tour à tour actif et réceptif, relié à l’autre, dans l’échange. En donnant et en recevant, nous assurons la mobilité et la vitalité du monde. En apprenant à donner avec sincérité et amour, sans rien attendre en retour, nous apprenons aussi à recevoir avec joie et abandon. Et inversement.»

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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