Comment surmonter votre résistance chronique au changement?

Publié le 03/08/2015 à 08:46

Comment surmonter votre résistance chronique au changement?

Publié le 03/08/2015 à 08:46

> Plus l'information nouvelle circule, plus elle est bien accueillie. Plus une information est longtemps cloisonnée à une petite partie du réseau, plus elle risque de rencontrer de la résistance ailleurs, lorsqu'elle parviendra enfin à en sortir. Et inversement, plus elle circule librement dès le départ, plus les chances sont fortes qu'elle soit accueillie positivement par chacun des points du réseau.

Autrement dit, l'idéal pour qu'une nouveauté soit acceptée, c'est de la partager avec le plus grand nombre, dès le départ. Et non pas, comme on le voit si souvent, de la restreindre à un petit groupe pilote, soit-disant pour vérifier s'il s'agit là d'une nouveauté fructueuse ou foireuse. C'est que toute nouveauté a besoin d'un terreau vaste et fertile pour pousser et grandir, et risque de mourir si on la laisse trop longtemps en pot.

> La nuisance de la pression sociale. Plus la pression sociale est forte sur un point, plus celui-ci aura le réflexe de lui résister, jusqu'au moment où il finira par se rallier. En conséquence, la pression sociale nuit à la bonne circulation de l'information nouvelle, car «la probabilité d'imiter les autres décroît à mesure que s'élève la pression sociale, en particulier dans les réseaux les moins harmonieux, soit ceux qui sont autres que les structures hiérarchique et en treillis».

Autrement dit, rien ne sert de faire pression à plusieurs sur un employé opposé à la nouveauté qui lui est présentée, car cela ne fait que ralentir les chances que celle-ci soit globalement acceptée par l'ensemble du réseau : mieux vaut, en ce cas, consacrer ses efforts à la faire connaître de ceux qui lui seront a priori favorables, lesquels se feront par la suite un plaisir de la partager avec d'autres.

> La nuisance de la densité du réseau. Plus le réseau est dense, moins l'information nouvelle circule bien. C'est-à-dire que plus il y a de liens entre les différents points du réseau, plus l'information peine à se rendre partout. Pourquoi? Tout simplement parce que, comme on l'a vu, la pression sociale nuit à la bonne circulation de l'information.

Autrement dit, plus on noue de liens entre les uns et les autres, plus on augmente le risque de créer des opposants à la nouveauté. Du coup, l'idéal n'est pas de densifier le réseau de connexions dans l'espoir de favoriser l'adoption d'une nouveauté, mais de l'harmoniser, et au besoin de l'ordonner si jamais il est vraiment cahotique.

Voilà. Je vous l'avais dit, cette étude est riche en enseignements. Maintenant, que convient-il de retenir de tout cela? Ceci, à mon avis :

> Qui entend surmonter sa propre résistance au changement, ou celle de son équipe, ou même de son entreprise, se doit d'harmoniser son réseau de connexions. Le mot important est ici 'harmoniser', je le souligne. Il lui faut ainsi identifier le type de structure de son réseau, puis regarder quels sont les déséquilibres dont il souffre (ex.: «Je suis surtout en contact avec les gens du marketing, et presque jamais avec ceux de l'expédition.»). Enfin, il convient de remédier aux mals identifiés, sachant qu'il faut non pas chercher à densifier son réseau de connexions, mais bel et bien à nouer des liens avec les 'bonnes' personnes, à savoir celles qui permettront de rendre le réseau harmonieux. Une fois ceci fait, vous verrez que la résistance au changement - ou, si vous préférez, à toute forme d'idée neuve - tombera d'elle-même, devenue obsolète comme par magie!

En passant, le publicitaire britannique David Ogilvy aimait à dire : «Ecouragez l'innovation! Le changement est notre force vitale, la stagnation notre glas».

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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