Comment retenir ses meilleurs employés?

Publié le 20/10/2011 à 09:14, mis à jour le 21/10/2011 à 13:29

Comment retenir ses meilleurs employés?

Publié le 20/10/2011 à 09:14, mis à jour le 21/10/2011 à 13:29

Ainsi, les deux chercheurs ont décidé de porter un regard neuf sur ce qui se passe en matière de management dans une entreprise en pleine croissance : ils ont considéré qu’une telle compagnie recrutait plus qu’à l’habitude, et forcément embauchait dans le lot des personnes dont elle n’a pas une connaissance parfaite en ce qui concerne la qualité de leur travail et leur productivité. Et ce, d’autant plus que ces personnes se retrouvent généralement avec des fonctions nouvelles et avec des responsabilités qu’elles n’avaient jusqu'alors jamais assumées. Bref, l’employeur comme le nouvel employé se trouvent dans un certain flou l’un par rapport à l’autre, en ce qui concerne la capacité de nouveau venu à atteindre les objectifs qui lui sont fixés d’emblée.

Du coup, les deux chercheurs ont eu l’idée de regarder l’employeur et l’employé comme deux joueurs d’un jeu qui consiste à ce que chacun engrange le plus de bénéfices. Pour l’employeur, il faut que l’employé lui ramène de l’argent, le plus possible, et donc que celui-ci soit le plus productif possible. Quant à l’employé, son but est d’optimiser sa productivité afin d’en dégager le plus grand profit personnel possible.

La règle du «jeu» est très simple : si l’employeur constate au bout d’un certain temps que l’employé n’est pas à la hauteur de ses espérances, il le renvoie ; et si l’employé finit par remarquer qu’il n’est pas assez bien payé par rapport à ce qu’il fait, c’est lui qui s’en va, chez un concurrent, bien entendu. Les inventeurs du jeu ont considéré dans leur étude qu’il y avait deux types d’employés possible - les talentueux et les médiocres – et deux sortes de postes offerts – ceux à haut risque (pas sûr que l’employé soit en mesure de répondre aux attentes) et ceux à risque nul.

«À travers ce jeu, nous avons voulu voir quelle était la meilleure stratégie à adopter pour chacun des joueurs, en limitant notre recherche aux stratégies de Markov», ont-ils expliqué dans leur étude. Les «stratégies de Markov»? Non, il ne s’agit pas d’une référence à Andreï Markov, le joueur de hockey des Canadiens de Montréal, mais à l’autre Andreï Markov, le mathématicien russe du tournant du 20e siècle. Il s’agit grosso modo de stratégies de jeu qui s’appuient sur le principe que la meilleure prévision qu'on puisse faire du futur, connaissant le passé et le présent, est identique à la meilleure prévision qu'on puisse faire du futur, connaissant uniquement le présent. C’est-à-dire que si l’on connait le présent, la connaissance du passé n'apporte pas d'information supplémentaire utile pour la prédiction du futur.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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