➢ 1 sur 2. Quelle qu’ait été le traitement de jeu, environ 1 joueur sur 2 a eu des comportements destructeurs pour le bien commun durant la partie. Autrement dit, la moitié des participants a fait le choix, à l’occasion, d’agir au détriment d’autrui dans l’espoir d’en dégager un petit profit personnel.
➢ L’occasion fait le larron. De manière générale, environ 10% des décisions prises par chaque joueur correspondaient à un comportement destructeur pour le bien commun. Plus précisément, cela a été le cas dans 11% des décisions dans le traitement symétrique, dans 7% des décisions dans le traitement encadré et surtout dans 21% des décisions dans le traitement asymétrique. Ce qui signifie que l’occasion fait le larron, puisque plus le traitement poussait à avoir un mauvais comportement pour le bien commun, plus les gens s’y sont essayé.
➢ Surtout les femmes. Une catégorie de participants a eu en général davantage de mauvais comportements que les autres, celle des femmes. Plus précisément, lorsque deux femmes jouaient entre elles, et par-dessus tout lorsqu’elles étaient soumises au traitement asymétrique, le plus propice aux comportements destructeurs pour le bien commun.
À présent, que retenir de tout cela ? C’est fort simple, me semble-t-il :
➢ Qui entend contrer les mauvaises velléités au bureau se doit d’apprendre à miser sur le Nous. Pour ce faire, il lui faut agir en deux temps. Il doit tout d’abord prendre conscience qu’absolument n’importe qui peut avoir, à l’occasion, un mauvais comportement dans le cadre de son travail – et en particulier, que ce n’est pas parce que quelqu’un affiche un joli minois qu’il ne dissimule pas pour autant un petit diable au plus profond de son être. Il doit ensuite veiller à ce que chacun ait le moins d’occasions possible de flouer l’ensemble de l’équipe, voire de l’entreprise, pour son petit profit personnel. Comment s’y prendre, au juste ? Eh bien, l’idéal est d’inciter chacun à collaborer au maximum avec les autres, autrement dit de faire comprendre à chacun que 1+1=3 quand on s'y prend bien, tandis qu'on aura beau multiplier 1 par lui-même plein de fois, ça ne fera jamais que 1 au final. Bref, il convient de miser non pas sur la performance individuelle (comme nous le faisons malheureusement si souvent…), mais sur la performance globale de l’équipe. Car le Nous mène toujours plus loin que le Moi.
En passant, l’écrivain français Jules Barbey d’Aurevilly a dit dans Les Ridicules du temps : «L’égoïsme, ce gros ventru, cette citrouille qui prend toute la plate-bande».
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