Comment gagner une heure par jour au travail?

Publié le 20/05/2015 à 06:09

Comment gagner une heure par jour au travail?

Publié le 20/05/2015 à 06:09

1. Visez le train de 16 h 39

Comme moi, vous avez sûrement des collègues qui habitent en banlieue, et qui sont donc intransigeants quant à leurs horaires de travail. Pourquoi ? Parce qu’il leur est absolument impossible de rater, par exemple, le train 183 qui part de la gare centrale de Montréal à 16 h 39 à destination de Saint-Jérôme : le suivant est le train 177, à 17 h 15, soit 36 minutes plus tard, 36 minutes interminables quand il faut attendre sur un quai de gare. Je souligne : ‘absolument impossible’.

Comment font-ils ? Comment s’y prennent-ils pour ne jamais le rater ? Le plus simplement du monde : il en font un impératif extérieur. Quelque chose qui est indépendant de leur volonté, et qu’ils ne peuvent en aucun cas feindre d’ignorer. Bref, ils n’ont pas le choix. C’est la priorité de leurs priorités.

Quelle leçon tirer de ces collègues banlieusards qui, par la force de l’habitude, ne semblent même plus stressés à l’idée qu’ils doivent être sur le quai 1 à 16 h 38, et surtout pas à 16 h 40 ? Celle-ci :

> Qui entend gagner du temps au travail se doit de viser le train de 16 h 39. C’est-à-dire qu’il lui faut se fixer des deadlines hyper stricts dans sa journée de travail, à tout le moins celui qui la termine. Oui, hyper stricts, en ce sens qu’il doit considérer comme une impossibilité absolue de déborder, de prendre un peu plus de temps pour terminer ce qu’il était en train de faire. Il doit s’imposer comme règle de tout arrêter à la seconde même où le deadline est atteint, et donc accepter de vivre – les premiers temps – avec des tâches accomplies partiellement, pour ne pas dire imparfaites. Car cela lui permettra, à force, de ne plus jamais traînasser au travail.

 

2. Imitez les lundis de Michel et Augustin

Les Français Michel de Rovira et Augustin Paluel-Marmont se présentent comme ‘les trublions du goût’. Ils ont fondé en 2004 la firme Michel et Augustin, spécialisée dans les yaourts à boire (La Vache à boire) et les biscuits. Le succès est phénoménal, si bien qu’Artemis, le holding de la famille Pinault, est monté en 2013 à 70% du capital, histoire d’aider la marque à conquérir la planète entière, en commençant par New York.

Ce qu’il faut savoir, c’est que les deux fondateurs ne font rien comme tout le monde. Par exemple, ne jurant que par la proximité à la clientèle, il suffisait jusqu’à peu à n’importe qui de sonner à l’entrée de l’usine pour avoir droit à une visite guidée par Michel ou Augustin en personne. Idem, ils veillent sans cesse à susciter le buzz sur les médias sociaux : l’un de leurs concours visait à mettre en compétition les consommateurs pour désigner la ville qui méritait le plus une visite de la mascotte de Michel et Augustin, une vache géante et rigolote.

Où est-ce que je veux en venir en vous parlant de ces deux originaux ? Eh bien, ils ont expliqué, un jour, dans une entrevue, que le lundi était pour eux «une journée sans rendez-vous». C’est-à-dire qu’aucun rendez-vous n’est inscrit à leur agenda, ce jour-là. Aucun. Le seul moment où ils rencontrent des gens, ce sont les employés, à l’occasion du ‘briefing du lundi’. Il s’agit d’une réunion rapide, où ils font tous ensemble le tour des sujets en suspens et où ils discutent des priorités des jours à venir. «Plutôt que de multiplier les réunions, ce qui fait perdre un temps fou, on préfère aborder les questions une seule fois», expliquait alors Augustin Paluel-Marmont.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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