Comment faire pour intéresser les autres?

Publié le 10/10/2013 à 09:27, mis à jour le 10/10/2013 à 09:28

Comment faire pour intéresser les autres?

Publié le 10/10/2013 à 09:27, mis à jour le 10/10/2013 à 09:28

L'importance de bien se comprendre l'un l'autre... Photo: DR

BLOGUE. Sans méchanceté aucune, je me propose de vous faire rire jaune, aujourd'hui. Oui, j'ai une petite question insidieuse pour vous : vous souvenez-vous de la dernière fois où vous vous êtes adressé à un collègue (ou un boss) et où celui-ci – à votre plus grand étonnement – a répondu à côté de la plaque? Vous vous en souvenez? Ainsi que de la brève humiliation que vous avez ressentie sur le moment, en réalisant que votre interlocuteur ne vous écoutait pas vraiment?

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Mon tout nouveau livre : Le Cheval et l'Âne au bureau

Ce n'était pas agréable. Mais rassurez-vous, ça ne l'est pour personne. En fait, le vrai problème n'est pas dans l'inattention de votre interlocuteur cette fois-ci, mais la répétition des moments d'inattention de vos interlocuteurs. Car, à bien y songer, vous remarquerez que cette scène se reproduit souvent, en particulier au travail. Souvent, c'est-à-dire une ou plusieurs fois par semaine. Pas vrai?

Comment cela se fait-il? Sommes-nous si distraits ou préoccupés que ça? Au point de ne pas bien écouter ce que les autres ont à nous dire? Reconnaissez qu'il serait bon de le savoir. Eh bien, la bonne nouvelle, c'est que j'ai la réponse!

Je l'ai dénichée dans une étude intitulée Questions left unanswered: How the brain responds to missing information. Celle-ci est le fruit du travail de trois professeurs de l'Université de Groningue (Pays-Bas) : John Hoeks, professeur de communication et de science de l'information; Laurie Stowe, professeure de linguistique; et Petra Hendriks, professeure de sémantique et de cognition; assistés de leur étudiant Harm Brouwer.

Les quatre chercheurs se sont intéressé à ce qu'on appelle en neuroscience le P600. De quoi s'agit-il? D'un phénomène qui se produit parfois dans notre cerveau, la plupart du temps lorsque nous sommes confrontés à des difficultés syntaxiques ou sémantiques dans ce qu'on lit ou entend. Dès lors que nous percevons ce qui nous semble une faute dans la phrase prononcée par notre interlocuteur (ex.: une faute de conjugaison), nous ne pouvons pas nous empêcher de corriger mentalement celle-ci. Et cette correction mentale survient en général 600 millisecondes après l'énonciation de la faute en question.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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