Comment faire pour devenir (un peu) plus patient?

Publié le 25/09/2012 à 09:25, mis à jour le 27/09/2012 à 13:57

Comment faire pour devenir (un peu) plus patient?

Publié le 25/09/2012 à 09:25, mis à jour le 27/09/2012 à 13:57

C'est vrai, le temps est parfois long... Photo : DR.

BLOGUE. Soyons honnêtes, nous sommes tous de grands impatients. Il suffit de regarder les incroyables files d'attente pour se procurer le tout dernier gadget d'Apple – les fans passent même la nuit devant les boutiques, pour s'assurer d'être les premiers servis. Il suffit aussi de noter tous ces petits gestes d'énervement – quand ce n'est pas de la furie… – des êtres humains quand ils ont un volant dans les mains. La question est : «Pourquoi agissons-nous aussi sottement?»

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En y réfléchissant un peu, quelques réponses nous viennent en tête. Par exemple, on peut imaginer que nous sommes impatients dans la vie parce que seuls gagnent ceux qui le sont : si l'on n'est pas le premier à se servir d'une denrée rare, nous risquons de nous retrouver le bec dans l'eau. Autre exemple, on peut supposer qu'inconsciemment nous tenons compte du fait que nous ne savons pas de quoi demain sera fait – on peut très bien mourir ce soir, en rentrant du travail… –, si bien qu'on accorde une grande importance au court terme, et donc aux occasions qui se présentent juste sous notre nez. Mais voilà, comment s'assurer que ces réponses sont véritablement pertinentes?

Une étude permet, me semble-t-il, de s'en faire une bonne idée. Intitulée Evolving to the impatience trap: The example of the farmer-sheriff game, elle est signée par quatre professeurs d'économie : David Levine, de l'Université Washington à St-Louis (États-Unis); Salvatore Modica, de l'Université de Palerme (Italie); Federico Weinschelbaum, de l'Université de San Andrés (Argentine); et Felipe Zurita, de l'Institut d'économie de l'Université catholique pontificale du Chili. Elle montre qu'il y a bel et bien moyen de contrôler notre impatience, et ce, pour notre plus grand bien…

Les quatre chercheurs ont noté qu'un grand nombre d'études tendaient à montrer que la patience était en générale plus payante que l'impatience. Une étude de Cunha et Heckman, parue en 2009, a mis au jour une forte corrélation entre le manque de self-control des ménages et leur situation économique lamentable; c'est-à-dire que si certains ont du mal à boucler leurs fins de mois, c'est en partie dû à leur impatience dans la vie. Idem, une étude de Bottazzi et Dindo a révélé en 2011 que, dans un contexte d'accumulation de richesses, le patient surclassait l'impatient, et ce, même si ce dernier est mieux informé que lui.

Et ils se sont demandé si cela était toujours vrai. Ils sont donc partis à la recherche d'un cas de figure où l'impatient brillerait davantage que le patient. Pour ce faire, ils ont concocté un jeu théorique, celui du fermier et du shérif.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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