Comment éviter le suicide d'un de vos employés?

Publié le 29/01/2015 à 06:09, mis à jour le 29/01/2015 à 06:19

Comment éviter le suicide d'un de vos employés?

Publié le 29/01/2015 à 06:09, mis à jour le 29/01/2015 à 06:19

Il existe un truc ultrasimple pour contrer le mal-être au travail... Photo: DR

Peut-être cela vous est-il arrivé au bureau. Sinon, imaginez la scène… Un beau matin, la nouvelle tombe comme un couperet : un collègue s’est enlevé la vie, durant la soirée. Il ne viendra plus travailler avec vous. Plus jamais. L’onde de choc est phénoménale. Certains pleurent, d’autres s’enlacent pour ne pas craquer, d’autres vont prendre l’air, ou même rentrent carrément chez eux, dans l’espoir – illusoire – de se changer les idées. Tout le monde est secoué, et se souvient des derniers moments vécus avec le disparu, les bons comme les moins bons. Et chacun, en secret, se dit qu’il l’avait vu venir, mais qu’il n’avait rien fait pour éviter le drame. Rien.

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Je sais, ça fait froid dans le dos. Mais il convient, je pense, d’avoir le cran de regarder la réalité en face, surtout si elle fait mal. D’autant plus qu’elle est beaucoup plus courante qu’on ne le croit. C’est que les problèmes de santé mentale – qui peuvent se traduire dans certains cas par des gestes suicidaires – sont très fréquents au Canada.

Ainsi, une enquête du cabinet-conseil en ressources humaines Morneau Shepell montre que 60% des employés canadiens reconnaissent souffrir d’un problème de santé mentale ou de stress excessif. Et en conséquence, 1 employé sur 4 a été malade au cours des six derniers mois en raison du niveau de stress élevé qu’il ressent au travail.

Entrons un peu plus dans les détails, pour bien saisir l’ampleur du problème :

➢ Démission. 45% des employés affirment qu’ils ont songé à quitter leur milieu de travail en raison du stress qu’ils y ressentent.

➢ Congé. 31% des employés ont pris des jours de congé en raison du stress ressenti au travail.

À souligner : les employés de 35 ans et moins affichent des pourcentages encore plus élevés que ceux-ci, concernant ces deux points. C’est-à-dire que les jeunes recrues – les Y et autres Milleniums – sont les premières à avoir l’idée de fuir leur travail si elles ne s’y sentent vraiment pas bien. Et ce, alors que les entreprises d’aujourd’hui ont tant besoin d’assurer une relève pérenne.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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