Comment devenir un fin stratège?

Publié le 30/01/2014 à 06:09

Comment devenir un fin stratège?

Publié le 30/01/2014 à 06:09

> Une question de biais cognitif. Toute personne qui fait un choix stratégique est biaisée. Car elle a une perception biaisée de ce qu'est le "meilleur choix". Par exemple, si c'est le responsable du marketing qui doit prendre une telle décision, il aura tendance à davantage tenir compte de la dimension marketing de la stratégie qu'un responsable d'un autre secteur. Pourquoi? D'une part, parce que nous avons davantage confiance en nous quand il s'agit de prendre une décision en lien avec notre champ de compétence. D'autre part, parce que nous avons tendance à privilégier les choix sur lesquels nous aurons un contrôle par la suite plutôt que de nous en remettre aux autres. En conséquence, l'idéal pour prendre la décision la moins biaisée possible est de s'en remettre à un stratège le plus "indépendant" possible.

> Une solution forcément à l'interne. Nous venons de voir que le stratège idéal est celui qui est le plus "indépendant". Faut-il dès lors s'en remettre à quelqu'un de carrément extérieur à l'entreprise? L'étude montre que non. De fait, les ennuis débouleront dès lors inévitablement au moment de l'application de la stratégie. Car les choix faits par cet expert externe ne seront pas crédibles aux yeux du personnel, lequel n'embarquera pas dans la voie proposée. «C'est d'autant plus vrai lorsque la stratégie adoptée est sujet à la controverse, c'est-à-dire lorsqu'elle déclenche une levée de boucliers chez certains membres du groupe», est-il indiqué dans l'étude.

> L'apanage du PDG. Par conséquent, la personne la mieux placée pour jouer le rôle de stratège est le PDG. Ou à tout le moins, l'équipe de la haute-direction. Parce que le PDG est, en théorie, le moins biaisé des hauts-dirigeants. Et parce qu'il est, toujours en théorie, le plus crédible aux yeux du personnel. Cela étant, il est crucial qu'il ait un œil sur l'application de la stratégie adoptée. Plus précisément, montre l'étude, il faut qu'il ne contrôle que deux sortes de décisions, lors de leur application : celles qui sont stratégiques et celles qui sont sujettes à la controverse. Pas les autres. «C'est bien simple, la stratégie doit être l'apanage du PDG», souligne M. Van den Steen.

> Les deux faces d'une même médaille. Enfin, meilleure est la vision du PDG, et meilleure est la formulation et l'application de la stratégie. «La vision et la stratégie forment, si l'on veut, les deux faces d'une même médaille», précise le professeur de Harvard. C'est-à-dire que l'une ne va pas sans l'autre, et si jamais l'une est tordue, l'autre l'est forcément aussi.

Pour résumer, on peut donc dire que :

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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