Comment devenir un aimant à talent?

Publié le 31/07/2014 à 07:09

Comment devenir un aimant à talent?

Publié le 31/07/2014 à 07:09

La première étude, Towers Watson Global Talent Management and Rewards Survey, a été récemment menée auprès de 1 637 entreprises, un peu partout sur la planète. La seconde, Towers Watson Global Workforce Study, a sondé, elle, quelque 32 000 employés du monde entier. Voici l'essentiel de ce qu'il en ressort :

> Des arguments massues qui n'en sont pas. Qu'est-ce qui est le plus séduisant aux yeux des employés, lorsqu'ils considèrent l'éventualité de changer d'entreprise? Avant tout, la rémunération offerte. Suivent respectivement la sécurité d'emploi et les possibilités d'avancement. Or, que croient les employeurs de ce qui compte le plus aux yeux des candidats potentiels? Eh bien, ils sont persuadés que c'est avant tout les possibilités d'avancement, puis la rémunération ; quant à la sécurité d'emploi, ils la font figurer à la 7e place. Par conséquent, les employeurs ont tendance à miser sur des arguments qu'ils pensent massues – comme de faire miroiter une progression de carrière époustouflante –, alors qu'en réalité ces arguments-là laissent les personnes approchées complètement froides.

> Une incompréhension flagrante. On pourrait croire a priori qu'en matière de rétention, employeurs et employés voient les choses de la même manière. En effet, ils considèrent tous les deux que les deux choses les plus importantes pour qu'un employé demeure fidèle à son employé, c'est, dans l'ordre, la rémunération et la possibilité d'avancement. Mais voilà, c'est après que ça se corse. Les employés trouvent que ce qui est aussi déterminant, c'est, toujours dans l'ordre : la confiance envers l'équipe de direction; la sécurité d'emploi ; et le temps de trajet entre le domicile et le lieu de travail. Or, ces trois considérations ne figurent même pas dans le Top 10 des arguments déterminants pour la rétention des employés établi par les employeurs!

> Un blocage professionnel qui passe inaperçu. Quatre employés sur 10 pensent que s'ils veulent avancer dans leur carrière, il leur faudra inévitablement changer d'entreprise. Idem pour les employés considérés comme à "haut potentiel", dont 41% croient qu'ils devront changer d'entreprise pour pouvoir progresser sur le plan professionnel. Or, les employeurs n'imaginent pas une seconde l'ampleur du phénomène : la moitié d'entre eux (49%) sont persuadés offrir de bonnes possibilités d'avancement à l'interne et 35% d'entre eux estiment que la situation s'est même améliorée par rapport à l'année précédente. On le voit bien, le blocage professionnel ressenti par les employés passe inaperçu aux yeux des employeurs.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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