Comment devenir plus tolérant?

Publié le 08/09/2011 à 09:12, mis à jour le 09/09/2011 à 14:22

Comment devenir plus tolérant?

Publié le 08/09/2011 à 09:12, mis à jour le 09/09/2011 à 14:22

Tout cela correspond à la propriété «redoutable» du cerveau évoquée par le professeur du Collège de France. Heureusement, il y a aussi la propriété «remarquable», à savoir celle d’interagir en bien avec autrui, en tenant compte de son propre point de vue. Ce phénomène se traduit, entre autres, par la sympathie et par l’empathie :

> «La sympathie est le fait d’éprouver de l’émotion pour autrui en restant soi-même. Il n’y a pas besoin de faire de manipulation mentale spatiale, de changer de perspective. On reste dans un point de vue égocentré. L’autre est en face de nous et nous résonnons avec lui», explique M. Berthoz.

> «L’empathie, c’est bien plus complexe. D’après les philosophes allemands, elle consiste à éprouver l’émotion d’autrui en se mettant à sa place, c’est-à-dire en changeant de point de vue, tout en restant soi-même. L’empathie est donc bien plus complexe que la sympathie.

«L’empathie, c’est (a) pouvoir se mettre à la place d’autrui et éprouver ses émotions de son point de vue sur le monde. Cela exige une véritable rotation mentale ou un déplacement de notre corps dans celui de l’autre. Mais c’est aussi en même temps (b) rester soi-même en étant capable d’inhiber l’émotion; il ne servirait à rien que je me mette à souffrir si je veux aider quelqu’un qui souffre! C’est donc un processus dynamique, qui exige que nous nous dédoublions, que nous utilisions un «corps virtuel» pour nous mettre à la place de l’autre : il faut pouvoir éprouver les émotions d’autrui et en même temps pouvoir s’en dégager, les inhiber», poursuit-il.

Voilà, pour faire preuve de davantage de tolérance, il faut se mettre à la place de l’autre. Il faut voir ce qu’il voit lui, et même réfléchir comme lui le fait. Une fois son processus de réflexion compris, nous pouvons mieux saisir ce qu’il cherche à nous dire, et la discussion en est aussitôt enrichie, puisque vous bénéficiez de deux points de vue, le sien et le vôtre. Votre décision en sera nécessairement meilleure.

Comme l’a résumé le dalaï-lama à Montréal : «La faculté de se mettre dans la peau des autres et de réfléchir à la manière dont on agirait à leur place est primordiale si l’on veut apprendre à aimer quelqu’un»…

Découvrez mes précédents posts

Plus : Facebook | Twitter

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

Blogues similaires

Les salutations de Jacques Ménard... ainsi que les miennes

Édition du 30 Juin 2018 | René Vézina

CHRONIQUE. C'est vraiment la fin d'une époque chez BMO Groupe financier, Québec... et le début d'une nouvelle. ...