Comment contrer subtilement les employés toxiques?

Publié le 26/10/2015 à 06:00

Comment contrer subtilement les employés toxiques?

Publié le 26/10/2015 à 06:00

Voilà. Vous en savez maintenant un peu plus sur les employés toxiques. Sur ce qui les pousse à sévir. Et sur ce qui fait leur force.

Allons à présent un peu plus loin. Les deux chercheurs ont en effet eu la curiosité de regarder ce qui faisait qu'un employé toxique arrêtait, un beau jour, de sévir. Et la bonne nouvelle du jour, c'est qu'ils ont trouvé quelque chose de fort intéressant à ce sujet. Oui, ils ont bel et bien trouvé un remède! Plus précisément, deux :

> Les virer sans tarder, comme le faisait Jack Welch. L'ex-PDG de la multinationale GE est devenu célèbre à la fin du XXe siècle pour sa politique de licenciement systématique de ceux qu'il considérait comme les maillons faibles de l'entreprise. Cela lui a d'ailleurs valu le surnom de Neutron Jack, en raison de son aisance à licencier massivement sans pour autant occasionner de graves dégâts immédiats aux entreprises concernées, à l'image d'une bombe à neutrons. «D'après sa façon de cataloguer les employés, ceux qui sont toxiques entrent dans la catégorie 'Type 4', soit ceux qui livrent les livrables, mais sans respecter les valeurs de l'entreprise. Et pour ce type-là de personnes, M. Welch n'avait aucune pitié : 'Je les saquais aussi sec, au motif qu'ils n'avaient pas les bonnes valeurs. Les chiffres liés à leur performance perdaient dès lors toute importance à mes yeux', avait-il expliqué dans une entrevue accordée en 2005», disent les deux chercheurs.

Comment ont-ils vérifié que cette approche fonctionnait bien? En analysant leurs données, bien entendu. Mais ce n'est pas tout. Ils ont également considéré le cas des entreprises qui, face à une baisse inexpliquée de la productivité d'une équipe, ont le réflexe d'embaucher une 'star', dans l'espoir que celle-ci parviendra à redresser la barre. Un réflexe, croyez-moi, qui est fréquent.

Résultat? Ce réflexe est, en général, désastreux. Parce que les gains financiers enregistrés à la suite de l'arrivée de la star sont «deux fois moindres en valeur absolue» que les dégâts occasionnés par les employés toxiques, qui n'en poursuivent pas moins leur travail de sape. Bref, parce que les espoirs ainsi créés sont voués à être déçus. Ce qui est dramatique.

En conséquence, l'idéal est bel et bien d'identifier les fautifs, et de s'en séparer sans discuter.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

Blogues similaires

Les salutations de Jacques Ménard... ainsi que les miennes

Édition du 30 Juin 2018 | René Vézina

CHRONIQUE. C'est vraiment la fin d'une époque chez BMO Groupe financier, Québec... et le début d'une nouvelle. ...