Comment avoir zéro courriel non traité en fin de journée?

Publié le 07/05/2019 à 06:06

Comment avoir zéro courriel non traité en fin de journée?

Publié le 07/05/2019 à 06:06

Des heures et des heures perdues en pure perte... (Photo: Thought Catalog/Unsplash)

Vous comme moi, nous finissons nos journées avec la secrète culpabilité de ne pas avoir traité tous les courriels que nous avons reçus. Pas vrai ?

C’est qu’il y a les courriels que nous avons flushé sans même les ouvrir, rien qu’à la vue du nom de l’expéditeur. Ceux que nous avons aussitôt transférés à d’autres, dans l’espoir qu’ils se sentiront plus interpellés que nous. Ou encore, tous ceux dont on s’est dit «OK, je verrai ça plus tard» et qui – soyons honnêtes – s’empilent jour après jour, par paquets de dizaines, comme autant de menus remords qui, à force, se transforment en scrupules de plus en plus difficiles à vivre.

La solution ? Hum… Je pensais qu’il n’y en avait peut-être aucune, jusqu’à la semaine dernière, lorsque j’ai eu le privilège d’assister à la conférence de Daniel Tremblay, le président de Tremcar, un fabricant de remorques-citernes établi à Saint-Jean-sur-Richelieu, lors du G500, l’événement annuel du Groupement des chefs d’entreprise. Il se trouve en effet que celui-ci a un truc aussi simple que génial pour finir ses journées sans aucun courriel non traité…

«Comme tout le monde, ma boîte était inondée de courriels, journée après journée. J’avais beau en régler le maximum possible, il y en avait toujours plus le lendemain. Jusqu’au jour où je me suis dit que ça ne pouvait plus durer, qu’il fallait me libérer de la tyrannie du courriel», a-t-il dit.

Sa solution ? Elle tient en trois points :

> Bloquer les pourriels. «Chaque fois que je reçois un courriel qui ne me concerne pas vraiment, je le considère comme un pourriel. Je bloque l’expéditeur. Tant pis pour lui, il aurait dû faire attention à ne pas me spamer», dit-il, en précisant que cette seule règle lui a permis de supprimer quelque 40% des courriels qu’ils recevaient.

> Refuser d’être mis en cc. «Comme je suis le président, tout le monde dans l'entreprise se sentait obligé de me mettre en cc. afin que je sois au courant de tout. Et puis, j’ai constaté que je n’avais pas besoin d’autant d’informations. Que ça me prenait du temps pour pas grand-chose. Je me suis mis à répondre à chacun qu’il fallait arrêter de me mettre en cc., à tout jamais. Que j’avais assez confiance en chacun d’eux pour ne pas avoir à m’informer de tout et de rien», a-t-il raconté, en précisant que cela avait fait chuter d’environ 50% le nombre de ses courriels reçus.

> Traiter soi-même les 10% restant. «Comme j’ai ainsi supprimé 90% de mes courriels reçus, il me suffisait de prendre le temps nécessaire pour répondre aux 10% restant. Ce qui est tout à fait faisable, avec un peu de discipline et d’organisation», a-t-il dit, en précisant que, depuis, il se sentait l’esprit incroyablement libre lorsqu’il rentrait chez lui, une fois sa journée de travail terminée.

Voilà. C’est aussi simple que ça. À vous d’adapter cette solution-là à votre propre réalité, et – qui sait ? – votre quotidien au travail pourrait bel et bien changer du tout au tout !

En passant, l’écrivain français Louis Nucera a dit dans Ils s’aimaient : «L’effort librement consenti rend libre».

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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