À quoi bon vouloir tout planifier?

Publié le 14/12/2011 à 09:19, mis à jour le 16/12/2011 à 15:13

À quoi bon vouloir tout planifier?

Publié le 14/12/2011 à 09:19, mis à jour le 16/12/2011 à 15:13

Tout le monde n'est pas à l'aise avec la planification des activités. Photo : DR.

BLOGUE. Avez-vous noté, comme moi, cette manie des listes qui semble se répandre autour de nous comme une épidémie? Pas un magazine ne présente aujourd’hui une liste, peu importe le sujet : «Perdez 1 kg en une semaine», «10 trucs pour mieux gérer ses finances personnelles», et autres «Nouer sa cravate étape par étape». La contagion est telle que j’ai bien envie de parler à son sujet de… listériose!

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La question est la suivante : sommes-nous désorganisés à ce point que nous avons besoin de dresser une liste pour chacun de nos faits et gestes? Et s’ajoute cette autre, plus embarrassante : toutes ces listes sont-elles si nécessaires, pour ne pas dire utiles, que ça? Oui, avons-nous si besoin que ça de tout planifier pour être efficace?

La réponse à ces interrogations se trouve, à mon avis, dans une étude passionnante intitulée Is planning good for you? The differential impact of planning on self regulation. Celle-ci est signée par deux professeures de marketing, Claudia Townsend, de l’University of Miami, et Wendy Liu, de la Rady School of Management. Elle montre que planifier présente des effets négatifs redoutablement insidieux…

Ainsi, les deux chercheuses se sont mises à gamberger après avoir découvert de études récentes sur l’efficacité réelle de la planification des activités qui allaient toutes dans le même sens, à savoir que le fait de planifier pouvait se révéler contre-productif. Par exemple, l’une de ces études indiquait que si les objectifs visés étaient présentés sous la forme «Si, alors Ne pas faire» (ex.: si le client se montre dubitatif, alors ne pas insister), ironiquement, le cas de figure que l’on voulait à tout prix éviter avait plus de chances de se produire que s’il n’avait pas été évoqué. Autre exemple : l’une des études a mis au jour le fait que les gens ont beaucoup plus de mal à mettre de l’argent de côté s’ils planifient leur budget sur le mode «Comment» que sur le mode «Pourquoi». D’où leur idée de chercher les raisons profondes qui nous poussent parfois à l’échec lorsque nous planifions une activité…

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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