Il a été demandé à 428 étudiants romains de participer à une petite expérience, en quatre étapes successives :
> Jouer à un jeu où l'on est amené à faire confiance à quelqu'un qui est en mesure de tricher;
> Répondre à des questions sur leur conception de la tricherie;
> Répondre à d'autres questions sur ce qu'ils croient être la conception de la tricherie des autres;
> Donner quelques informations sur les valeurs familiales dans lesquelles ils ont été élevés.
Revenons sur le jeu en question, car il est intéressant… Chacun se voyait désigner aléatoirement un partenaire de jeu. Le joueur A était le donneur, et B, le receveur. A jouait en premier : il disposait de 10,50 euros (13,35 dollars) et se devait d'accorder le montant d'argent de son choix à B (il pouvait très bien ne rien lui donner du tout).
L'expérimentateur intervenait alors, en bonifiant la somme accordée. Et ce, toujours de la même façon : pour 1 euro donné, il en donnait 8,05 ; pour 2 euros, il en donnait 11,30 ; pour 3 euros, il en donnait 13,85 ; etc.
Puis, B devait à son tour rendre à A une certaine somme de l'argent reçu. En fait, la somme de son choix (il pouvait très bien ne rien lui accorder du tout).
On le voit bien, tout repose sur la confiance. A a tout intérêt à accorder une grosse somme d'argent à B, mais seulement s'il sait que B va être généreux avec lui. Et s'il a de gros doutes, mieux vaut pour lui rivaliser de prudence, voire carrément ne pas jouer avec lui.