Lettre à Michel Labrecque, nouveau patron de la RIO

Publié le 19/02/2014 à 13:18

Lettre à Michel Labrecque, nouveau patron de la RIO

Publié le 19/02/2014 à 13:18

machin-truc de béton étranger à son milieu d’accueil. Ce n’est pas une utopie; c’est possible.

• À celui de l’agglomération montréalaise. Une ville n’existe pas qu’en une seule portion de son territoire. On a fait du Parc Olympique un machin-truc trop loin du centre, incapable d’attirer en grand nombre tant les Montréalais que les visiteurs de l’extérieur. Pourtant, quand les Expos étaient une bonne équipe, il y avait du monde, beaucoup de monde au stade. On disait même que le «fun est dans l’stade». Aujourd’hui, des promoteurs et leurs alliés proposent de ramener le baseball à Montréal. Dans un autre stade construit expressément à cette fin, bien sûr. Avec la même logique qui a fait fermer l’aéroport de Mirabel. Ça se peut-tu! Au secours! Et, pendant ce temps-là, personne ne se demande comment relier mieux et de façon plus organique ce lieu unique avec le centre-ville et les autres parties de l’agglomération. Comment établir des liens non seulement physiques mais mentaux avec lui.

La tour inclinée et l’ovale du stade procurent à Montréal une signature originale, bien à elle. Pas un machin-truc à jeter aux orties. À Rio, on ne s’interroge pas sur l’utilité du Corcovado; idem à Paris dans le cas de la tour Eiffel. Montréal a été et reste une ville olympique. Ce n’est pas le cas de toutes les villes de la planète. Il y a un héritage à dynamiser et à valoriser pour le mieux être de tout le monde.

• À celui du Québec tout entier. Les installations olympiques n’appartiennent pas qu’aux Montréalais. Quelle place, par exemple, tiennent-elles, dans la promotion du Québec?

On l’aura saisi, les installations olympiques ne sont pas que des équipements sportifs, que des structures de béton qui se déglinguent. Ils constituent un ensemble quatre-saisons multi-fonctionnel qui est aussi un lieu chargé de signification culturelle. Et identitaire.

Ce ne sera pas facile. Il vous faudra, Monsieur Labrecque, de solide idées, des arguments, de la force de persuasion. De la pugnacité, de la ténacité.

Allez! monsieur Labrecque, osez! Faites du think tank, conviez les gens à faire du remue-méninges avec vous. Consultez Roger Taillibert, il a sûrement des choses à dire. Aidez-nous à ne pas être frileux. À croire en ce monument.