Chocolats Favoris s'attaque à l'Ouest canadien

Publié le 14/04/2016 à 06:50

Chocolats Favoris s'attaque à l'Ouest canadien

Publié le 14/04/2016 à 06:50

Deux employés à l'oeuvre dans le nouvel atelier de 32 000pi2 à Québec que s'est offert de Chocolats Favoris l'automne dernier, au coût de 3,5M$. (Photo: Chocolats Favoris)

Après Montréal et bientôt l’Ontario, Chocolats Favoris s’apprête à abattre une nouvelle frontière avec l’ouverture d’une première succursale en Colombie-Britannique.

Et c’est au cœur de la capitale de Victoria, à deux pas du célèbre hôtel Fairmont Empress, que la populaire chocolaterie québécoise fera ses débuts dans l’Ouest canadien, a appris Les Affaires.

«Ce sera notre premier test aussi profondément en territoire canadien», explique non sans fierté le président de Chocolats Favoris, Dominique Brown. D’un seul coup, nous passerons d’une entreprise essentiellement québécoise, à une entreprise d’ici avec une véritable présence canadienne.»

Située sur la chic Government Street, une artère à forte affluence touristique, la boutique d’une superficie de 2 400 pi2 devrait ouvrir à temps pour les célébrations de la Fête du Canada. Ce sera une première occasion pour le détaillant de tâter le marché de la banlieue de Vancouver qu'il entend pénétrer éventuellement, mais également celui des consommateurs asiatiques, fortement présents sur le territoire de l'île.

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D’ici là, Chocolats Favoris mettra les bouchées doubles pour tenter de reproduire sur place l’ADN de cette entreprise qui a la particularité (d'autres diraient le génie) de réunir sous un même toit une chocolaterie et une crèmerie, deux commerces à fortes composantes saisonnières. Pour l'heure, le développement d'une chaîne logistique efficace, enrichie de partenaires locaux de la Côte-Ouest,  constitue le défi le plus important du détaillant.

Fondée à Lévis en 1979, Chocolats Favoris a été rachetée en 2012 par Dominique Brown, le fondateur des studios Beenox, de Québec. Depuis, l’entrepreneur pilote la croissance accélérée de cette entreprise dont les actionnaires n’ont jamais caché de nourrir des ambitions internationales.  

En plus de son président (actionnaire majoritaire), l’entreprise est la propriété de quatre autres actionnaires, dont Daniel Gauthier, cofondateur du Cirque du Soleil et propriétaire du Massif de Charlevoix, et Luc Dupont, cofondateur d’Aeterna Zentaris, d’Atrium Innovations et président de Dermo Correction.

Ouverture au Dix30 et l'international en 2017

La chocolaterie suit ainsi le mouvement entamé ces dernières années par d’autres entreprises originaires de Québec dont le développement a mené à explorer les occasions d’affaires que pouvaient leur offrir les provinces de l’Ouest. Qu’on pense, entre autres, aux développements hôteliers du Groupe Germain, ou encore ceux de la Maison Simons, tous deux de plus en plus fortement investies dans les Prairies et la Côte-Ouest canadienne.

Au cours des dernières semaines, l’entreprise a annoncé l’ouverture en juin d’une première boutique à Montréal, au Complexe Desjardins sur la rue Sainte-Catherine Ouest, de même qu’une autre à Orléans, en banlieue d’Ottawa.

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Entretemps, de nouvelles ouvertures sont prévues à Saint-Hubert, Vaudreuil, Granby et même, a-t-on appris, au Dix30, ce méga-centre commercial de Brossard qui, pour le meilleur et parfois le pire semble-t-il de plus en plus, ne cesse d’attirer de nouveaux détaillants.

Au total, c’est aisément une dizaine de nouvelles succursales que la chocolaterie entend ouvrir d’ici la fin de l’été. Tant et si bien que si Chocolats Favoris exploite actuellement 15 points de vente au Québec, elle prévoit en compter 25 en septembre, réparties dans au moins trois provinces canadiennes.

Par la suite, à compter de 2017, l'entreprise prévoit débuter son expansion internationale. Si les États-Unis peuvent être perçus comme un pays propice à une telle expansion, son président se garde bien de le confirmer. «Il y aurait une certaine logique là-dedans, reconnaît M. Brown, mais nous pourrions aussi nous y prendre autrement». 

Lors de son acquisition en 2012, l’entreprise enregistrait un chiffre d’affaires de 3M$. Depuis, ses ventes auraient littéralement explosé. D’ici 2020, l’entreprise compte atteindre des ventes de 100 M$ et n’exclut pas la possibilité de recourir à la Bourse pour financer sa croissance. Un projet cependant, qui ne leur serait pas encore nécessaire, si l'on en croit Dominique Brown.

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