Un exemple de bonne et mauvaise analyse

Publié le 07/01/2012 à 10:46, mis à jour le 07/01/2012 à 10:46

Un exemple de bonne et mauvaise analyse

Publié le 07/01/2012 à 10:46, mis à jour le 07/01/2012 à 10:46

Finalement, comme dans toute bonne analyse du même genre, on aime les projections. On bâtit donc des états financiers pro forma, qui incorporent simplement la continuité des résultats passés, ajustés selon des estimés. Certains rapports d'analystes vont même produire des projections sur 10 ans. Pourquoi autant de projections? Nous pensons qu'elles permettent de remplir les nombreuses pages de bien des rapports qui seraient autrement vides. À partir de ces nombreuses données, on peut dessiner de beaux graphiques, riches en couleur. En utilisant des modèles similaires pour chaque titre, on peut engendrer une quantité impressionnante de tableaux sans fournir de gros efforts. Pour l'investisseur qui comprendrait plus ou moins l'entreprise visée, ces nombreuses données peuvent facilement impressionner.

La ''bonne'' analyse, quant à elle, se concentre sur des informations qui nous permettront d'évaluer si MasterCard pourra continuer de croître dans le futur. Et il s'agit d'informations que l'on ne peut pas voir en regardant simplement les états financiers. Elles se prêtent donc mal à un modèle qui pourrait être facilement engendré par un bête ordinateur.

L'article fournit des informations particulièrement utiles, comme l'influence de la nouvelle législation sur les cartes de débit. Le gouvernement a récemment imposé une limite de frais sur ces transactions. Comme MasterCard détient trois fois moins de volume que son principal compétiteur, la nouvelle législation place la société dans une position avantageuse.  On mentionne quelques nouveaux clients que la société a acquis récemment, et on explique aussi pourquoi les revenus devraient croître à long terme (conversion des paiements liquides en transactions électroniques).

À propos de ce blogue

Patrick Thénière et Rémy Morel sont associés et gestionnaires de portefeuille chez Barrage Capital, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com

Les investigateurs financiers

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