Sears Holdings : miser sur l'absence d'une faillite

Publié le 21/05/2015 à 10:32

Sears Holdings : miser sur l'absence d'une faillite

Publié le 21/05/2015 à 10:32

(Photo: Bloomberg)

L'automne dernier, nous avions considéré un investissement dans les actions de Sears Holdings (SHLD-Q). À l'époque, le titre se transigeait à 25$, après avoir subi une chute de 30% en quelques mois. Des vents d'inquiétude s'élevaient concernant le paiement éventuel des fournisseurs. On se demandait si la société allait détenir assez de liquidités pour honorer ses obligations à court terme. 

Nous n'étions donc pas surpris du degré de pessimisme à l'égard du titre. Toutefois, malgré la baisse, nous hésitions à le considérer comme étant une aubaine, car nous étions dans l'impossibilité d'estimer avec suffisamment de précision la valeur des actifs de la société. L'attrait dans celle-ci résidait dans son important parc immobilier, abritant ses succursales Sears et Kmart. Comme ces emplacements étaient en bonne partie détenus plutôt que loués, on pouvait espérer une réalisation de valeur significative si M. Lampert, le chef de la direction, décidait de mettre en branle une série de ventes. 

Or, on peut retrouver plusieurs estimés en parcourant le net. Les analystes et les gestionnaires se sont forgés des valeurs plausibles que nous n'avons pas pu valider. Dans un pareil cas, difficile d'évaluer le potentiel à la hausse du titre. Quant aux opérations du détaillant, elles sont déficitaires et la direction tente de redresser la situation. Nous étions plutôt sceptiques quant au succès de ce redressement. Par contre, nous étions tout à fait confiants que la société éviterait la faillite à court et moyen terme pour deux raisons.

Tout d'abord, sans connaître le mécanisme exact de la structure financière, nous estimions qu'en cas de problèmes financiers chez les détaillant Sears et Kmart, l'immobilier et certains autres actifs seraient à l'abri de la faillite. Deuxièmement, M. Lampert prévoyait liquider des actifs, et nous pensions que ceux-ci s'avéreraient amplement suffisants pour assurer la survie de l'entreprise, et ainsi éponger les pertes découlant de la vente au détail. 

Sans acheter le titre, existait-il une façon de profiter du pessimisme de biens des investisseurs à l'égard de sa survie? 

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