Pouvez-vous répondre à ces 3 petites questions?

Publié le 19/08/2017 à 09:43

Pouvez-vous répondre à ces 3 petites questions?

Publié le 19/08/2017 à 09:43

(Photo: 123rf.com)

Tel que rapporté dans cet article, un petit sondage intéressant ayant fait le tour du monde a été effectué par deux économistes aux États-Unis, soit Annamaria Lusardi et Olivia Mitchell. Elles cherchent à mesurer et comprendre la faible littératie financière observée dans nos sociétés.

Voici les 3 questions du sondage :

1) Supposez que vous avez 100$ dans un compte d’épargne, que le taux d’intérêt qu’il rapporte s’élève à 2% par an. Après 5 ans, combien pensez-vous avoir dans ce compte si vous laissez le montant croître?

A. Plus de 102$

B. Exactement 102$

C. Moins de 102$

D. Je ne sais pas

 

2) Imaginez que votre compte d’épargne génère 1% par an, et que le taux d’inflation est de 2%. Après un an, combien seriez-vous en mesure d’acheter si vous laisser l’argent dans le compte?

A. Plus qu’aujourd’hui

B. Exactement comme aujourd’hui

C. Moins qu’aujourd’hui

D. Je ne sais pas

 

3) Cette affirmation est-elle vrai ou fausse? «Acheter les actions d’une seule société procure habituellement un rendement plus sécuritaire qu’un fonds mutuel d’actions.»

Il s'avère qu'environ 2 personnes sur 3 n'ont pu répondre correctement aux 3 questions (les réponses sont A, C et faux). Lorsque l’on consulte le document d’origine, à la page 14, on peut observer les résultats pour chaque question, pour plusieurs pays du monde.

Sans surprises, nous constatons que la 3e question s’est avérée plus difficile pour la majorité des gens, puisque plusieurs d’entre eux n’ont probablement jamais entendu parler de fonds mutuels. Soulignons également que l’on spécifie bien le contexte général en utilisant le mot «habituellement», afin d’éviter toute exception.

Ces résultats confirment une fois de plus la triste réalité à propos du peu d'intérêt que portent les gens envers les finances de base. Pendant ce temps, on dénonce plus que jamais les inégalités de richesse, en pensant qu’il revient au gouvernement de s’attaquer à ce problème. Pourtant, il faudrait en tout premier lieu intégrer quelques concepts financiers dans nos programmes scolaires, et ce, dès le début du secondaire. L’étude des intérêts composés pourrait s’insérer facilement dans les cours de mathématique.

Beaucoup de ceux qui connaissent ses avantages parlent de la «magie» des intérêts composés. Il existe même une légende urbaine à l’effet que Albert Einstein aurait déclaré qu’il s’agirait de la 8e merveille du monde. Mais alors, si c’est si extraordinaire, pourquoi en parle-t-on si peu dans les écoles, alors que nos jeunes disposent du temps nécessaire pour mettre à profit cette si belle merveille?

En l’absence de ce genre de connaissance, on développe trop souvent le réflexe de penser que le meilleur investissement qui soit constitue l’achat d’une maison. Le chroniqueur Daniel Germain en parle de façon éloquente dans son récent billet. Nos jeunes se tournent vers les options dont ils entendent régulièrement parler. Nous pensons donc que la meilleure façon de contrer la littératie financière consisterait à discuter davantage des concepts de base de la finance en milieu scolaire.

Au sujet des auteurs du blogue: Patrick Thénière et Rémy Morel sont analystes financiers et propriétaires de Barrage Capital, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com

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