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Imaginez que vous possédez une grande entreprise prospère, et que vous engagez un président pour la gérer. Quelques temps plus tard, vous réalisez qu'il n'est pas un homme honnête, puisqu'il a détourné des fonds pour lui-même. Vous engagez alors un contrôleur, mais celui-ci se lie d'amitié avec le président. Vous décidez donc de former un comité de vérification, afin qu'ils surveillent de près le président et le contrôleur.

Hélas! Tout ce beau monde s'entendent bien. Parfois, l'un d'eux invite le groupe à voyager sur son bateau la fin de semaine. Alors, lorsque quelque chose de suspect survient au sein de l'entreprise, tout le monde a tendance à fermer les yeux.

Qu'auriez-vous dû faire? Et bien, au lieu d'engager un contrôleur, il aurait mieux fallu changer de président. À défaut de le faire, le contrôleur avait le devoir de proposer la destitution de ce président, plutôt que de se lier d'amitié avec lui. Quant au comité de vérification, il aurait dû logiquement proposer de changer le président et de congédier le contrôleur, sans en réengager un autre. En effet, si le président est honnête, pourquoi payer un contrôleur!

Ah Ah! Mais il y a un problème! Si le comité de vérification s'adonnait à une telle suggestion, il remettrait en question sa propre existence! En effet, avec un président honnête à la tête de l'entreprise, tout ce beau monde se retrouverait sans travail. Il n'est donc pas étonnant que l'ajout de couches superflues de contrôle ne fait qu'empirer le problème.

C'est pourquoi on ne peut pas forcer l'honnêté. À défaut de pouvoir changer quelqu'un, il est primordial de développer des habiletés pour reconnaître les traits de caractère d'une personne pour qui l'intégrité s'avère une réelle valeur, et non une simple parure.