Les dirigeants méritent-ils leur salaire?

Publié le 25/10/2011 à 12:44, mis à jour le 25/10/2011 à 13:11

Les dirigeants méritent-ils leur salaire?

Publié le 25/10/2011 à 12:44, mis à jour le 25/10/2011 à 13:11

Nous devons mentionner que parmi les dirigeants de grandes sociétés, M. Dimon fait preuve d'une certaine éthique et affiche un comportement que d'autres dirigeants devraient imiter. En 2008, M. Dimon a réduit son salaire à 1M$. Évidemment, pour la majorité des gens, 1M$ de salaire lorsque des millions de gens perdent leur emploi, ce n'est pas si mal! Néanmoins, en termes relatifs, on assiste à une baisse d'environ 95%. Qui plus est, ce dirigeant conserve toutes les actions de la société qu'il a acquises au fil du temps.  Comme on le sait, bien des dirigeants s'empressent de vendre les actions de leur société. Ainsi, si le bateau coule, leur argent demeure à l'abri. Finalement, nous recommandons la lecture de ses lettres financières, que nous jugeons excellentes.

Comme nous l'avons vu précédemment, même si nous jugeons les salaires élevés, ils ne constituent pas pour autant un poids important par rapport aux revenus totaux des sociétés. Par contre, nous pensons qu'il existe un problème bien plus nocif pour les actionnaires concernant la rémunération. Il s'agit des incitatifs qu'elle crée. S'il s'avère plus facile pour une grande corporation de verser des gros salaires, quel message leur envoie-t-on?

Vous l'aurez deviné : acquisitions et émissions d'actions. Engraissons la société à tout prix! Plus sa taille augmente, plus on s'assure de voir son salaire s'apprécier. Or, les actionnaires en souffrent, car les décisions qui sont prises bénéficient trop souvent les dirigeants à leurs dépens. Existe-t-il des solutions? Nous croyons qu'en tant qu'actionnaires, nous devrions exiger que les sociétés imitent davantage Berkshire Hathaway, la société de Warren Buffett.

Durant les 10 dernières années, le nombre d'actions de Berkshire Hathaway a augmenté de 8%. Pour JP Morgan, c'est presque 100%. Certes, d'autres sociétés ont en fait ''réduit'' le nombre d'actions, en procédant régulièrement à des rachats d'actions. Toutefois, on paie souvent trop cher ces fameux rachats. Par conséquent, l'actionnaire demeure pénalisé, car ces rachats visent trop souvent à simplement faire monter le titre à court ou moyen terme, afin que les dirigeants puissent encaisser un généreux profit sur les titres qu'ils ont acquis grâce aux options.

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