Le problème avec l'économie américaine

Publié le 31/05/2015 à 08:38

Le problème avec l'économie américaine

Publié le 31/05/2015 à 08:38

(Photo: Bloomberg)

Richard Kovacevich a été à la tête de la grande banque souvent considérée comme étant la plus performante aux États-Unis, Wells Fargo (WFC, 55,96$ US), de 1998 à 2007. Il demeura au sein de l'entreprise, en tant que chef du conseil d'administration jusqu'en 2009. Au préalable, il dirigea la banque Norwest, avec laquelle il connût beaucoup de succès. Rappelons-nous que Norwest fit l'acquisition de Wells Fargo en 1998, mais que le nom de cette dernière ainsi que le lieu du siège social furent conservés. 

Comme M. Kovacevich n'agit plus activement dans le milieu, ses opinions sont moins influencées par son travail. Il peut parler plus libremment. Il passa en entrevue à CNBC la semaine dernière. Il expliqua que l'économie américaine devrait normalement croître de 3% par année. Après une sévère récession, la récupération aurait dû s'accélérer beaucoup plus rapidement selon lui. Actuellement, la présente reprise économique constitue la plus lente jamais connue dans l'histoire américaine. Soulignons que vendredi dernier, le produit national brut a reculé de 0,7% au premier trimestre, après avoir été révisé. 

Voici les commentaires de M. Kovacevich que nous avons relevés: 

- C'est la première fois qu'une reprise économique n'est pas entraînée essentiellement par les petites entreprises;

- La réglementation, incluant les nouvelles mesures telles que ObamaCare, constitue un frein à la croissance économique;

- La réglementation favorise grandement les grandes compagnies;

- Depuis la création du «Dodd-Frank Act», 1500 banques ont disparu;

- Chez les grandes banques, les vrais coupables ne vont pas en prison: les actionnaires paient à leur place.

Concernant les trois premiers points, on peut facilement en comprendre les raisons. Les différentes nouvelles règles qui ont été mises en place requièrent l'embauche de personnes affectées à ces tâches qui ne produisent pas de nouvelles ventes ou qui ne travaillent pas à la fabrication de biens. Ces coûts comportent une base fixe significative, et représentent un pourcentage des revenus plus élevé chez les petites entreprises que les grandes.

Élever la barre nuit aux plus petits

À propos de ce blogue

Patrick Thénière et Rémy Morel sont associés et gestionnaires de portefeuille chez Barrage Capital, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com

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