La suprématie des agences de notation

Publié le 19/11/2011 à 11:21, mis à jour le 19/11/2011 à 13:29

La suprématie des agences de notation

Publié le 19/11/2011 à 11:21, mis à jour le 19/11/2011 à 13:29

© Werner Münzker | Dreamstime.com

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Les agences de notation ont souvent été critiquées concernant leur manque de vigilance dans l'évaluation des titres de créances avant et pendant la crise. Beaucoup d'investisseurs et de professionnels ont été bernés par l'excès d'optimisme des agences. Trois ans plus tard, qu'avons-nous appris sur ces firmes? Éprouve-t-on davantage de méfiance face à leur capacité d'évaluation?

Étonnamment, Standard & Poor, Moody's et Fitch continuent de servir de référence lorsque vient le temps de qualifier la solidité d'un emprunteur. Inconsciemment, on leur attribue un énorme pouvoir, et par conséquent, ces firmes peuvent faire la pluie et le beau temps. Même les autorités ont contribué à leur suprématie, lorsqu'en 1975, la SEC a statué que seules les cotes des trois plus grandes agences pouvaient être utilisées dans le cadre de ses propres règlements. Heureusement, six autres agences de notation sont incluses aujourd'hui. Cependant, leur règne est déjà établi. Les agences S&P, Moody's et Fitch, couvrent 97% du marché, détenant respectivement 42%, 37% et 18%, selon la SEC (U.S. Securities and Exchange Commission). À l'image de MasterCard et Visa dans l'industrie des paiements, elles ont accaparé le marché et elles sont devenues la ''norme''. Elles peuvent donc contrôler les prix.

Moody's a instauré des augmentations de 5% en moyenne cette année, et pourrait imposer une hausse similaire en 2012, selon le chef de la direction, Ray McDaniel.

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