La décote des États-Unis serait une bonne chose

Publié le 19/04/2011 à 13:08, mis à jour le 19/04/2011 à 13:41

La décote des États-Unis serait une bonne chose

Publié le 19/04/2011 à 13:08, mis à jour le 19/04/2011 à 13:41

La réalité est simple : les coffres de l'état sont vides. Il n'y a plus d'argent.  Pendant longtemps, on a eu recours aux emprunts. Même si les États-Unis possèdent des avantages indéniables sur les pays européens (devise américaine et capitalisme ''un peu plus'' développé), ils devront réaliser que l'endettement a ses limites. Obama reste réticent à sabrer sérieusement dans les dépenses, mais les agences de notation de crédit pourraient lui procurer un bon coup de main. L'agence S&P a récemment révisé ses perspectives vis-à-vis la dette du pays. Si le gouvernement ne fait rien, les agences de notation procèderont aux mêmes décotes qu'avec la Grèce et l'Irlande. À ce moment-là, le gouvernement devra réagir, et la population n'aura d'autres choix que d'accepter.

En ce qui concerne les investisseurs, on ne doit pas s'inquiéter outre mesure du ménage gouvernemental. Si les sociétés dans lesquelles vous investissez ne possèdent pas d'obligations ou de bons du trésor américain, seule la consommation à court ou à moyen terme pourrait être affectée. Comme les États-Unis se relèvent à peine d'une crise, nous croyons que l'impact ne sera pas significatif à long terme. On doit cependant porter une attention particulière aux sociétés endettées, car la perception des créanciers pourrait changer drastiquement. Dans un tel contexte, le renouvellement des prêts pourrait être assujetti à de fortes hausses des taux d'intérêts. Actuellement, beaucoup de sociétés bénéficient du peu d'alternatives offertes aux créanciers. Si vous avez le choix entre des bons du trésor 10 ans à 3,4%, ou des obligations corporatives à 7%, vous serez facilement tenté de doubler votre rendement en prenant un peu plus de risques. Mais si du jour au lendemain, les investisseurs ''créanciers'' exigent 10% au lieu de 7%, les obligations existantes devront plonger de 30%. Non seulement un investisseur peut accuser une lourde de perte dûe à cette dévaluation, mais la société elle-même peut connaître des difficultés si elle doit refinancer ses nouvelles obligations à des taux beaucoup plus élevés.

 

 

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