Or, comment qualifier le verdict de la SEC (Securities and Exchange Commission) qui impose à la banque une amende d'environ 800M$? Selon cet article (cliquer ici), il s'agit d'une absurdité, puisque qu'on punit les actionnaires pour une perte qu'ils ont eux-mêmes subie!

Personne n'accepterait que le gouvernement lui charge des pénalités suite à la divulgation d'une perte en capital dans son rapport d'impôts. Chacun demeure responsable de ses propres pertes. Il s'avère déjà bien assez frustrant de réaliser un déficit! Dans le cas de JP Morgan, les autorités tentaient de démontrer que la banque pouvait représenter un risque systémique en cas de difficultés financières. Pourtant, elle a traversé la crise avec aisance. Plusieurs intervenants rétorqueront que JP Morgan avait accepté l'argent du gouvernement au coeur de la tempête. C'est pourquoi nous avions expliqué dans ce blogue (cliquer ici) les raisons qui avaient poussé les dirigeants de JP Morgan à prendre cet argent plutôt que de le refuser, malgré la solidité financière de la société. 

En réalité, nous pensons que les autorités cherchent à faire payer le dirigeant de la banque,  M. Dimon, pour tous les commentaires qu'ils avaient formulés à leur endroit. M. Dimon s'est souvent opposé à toute nouvelle mesure imposée par la SEC dans l'industrie bancaire. Malheureusement, nous faisons face à un jeu politique. Même si les 800M$ ne représentent pas un énorme montant pour JP Morgan, nous estimons que les actionnaires ne sont pas traités de façon équitable. 

Au sujet des auteurs du blogue : Patrick Thénière et Rémy Morel sont propriétaires de Barrage investissement privé, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com