Chavez : Ça lui plaît? Il le prend.

Publié le 04/07/2010 à 10:17

Chavez : Ça lui plaît? Il le prend.

Publié le 04/07/2010 à 10:17

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Si vous possédiez une multinationale, et qu'un gouvernement d'un pays décide de saisir l'une de vos filiales, pour rien, comment réagiriez-vous? C'est ce qui se passe au Vénézuela actuellement. Peut-être que vous vous dites qu'il s'agit d'un pays lointain ou peu important. N'empêche que nous sommes en 2010, en pleine ère de la mondialisation. Comment un tel comportement peut-il encore exister?

Le président du Vénézuela, Hugo Chavez, est en train de nationaliser tout ce qui bouge, en allant des petits commerces d'appareils électroniques jusqu'au grandes pétrolières. Le principe est simple : Chavez ordonne aux dirigeants de lui laisser le contrôle de l'entreprise, sans négocier. Il le fait au nom du socialisme, qui dicte que tout devrait appartenir au gouvernement (donc, indirectement, à lui). Et pour justifier son régime politique, il soutient que le capitalisme, tel que pratiqué par les pays développés, est responsable de la corruption, de la spéculation et de la pauvreté.

Chavez s'est emparé de plus de 220 entreprises. Et le plus incroyable, c'est que presqu'aucune d'elles n'a été compensée! Par conséquent, le Vénézuela fait face à de nombreuses poursuites dont nous connaitrons l'issue bientôt, alors que la World Bank's International Centre for Settlement of Investment Disputes (ICSID) indiquera quelles seront les sanctions.

Les sociétés victimes des humeurs de Chavez figurent parmi les plus grandes entreprises du monde. Exxon Mobil demande 10G$ en compensation. Quant à ConocoPhillips, elle exige 30G$.

C'est déjà un gros affront que d'être forcé de vendre une filiale sans raison, mais sans compensation? Espérons que la communauté internationale réussira à mettre de l'ordre.

 

 

 

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