Certains épargnants contribueraient aux écarts de richesse

Publié le 15/11/2014 à 13:11

Certains épargnants contribueraient aux écarts de richesse

Publié le 15/11/2014 à 13:11

Nous assistons clairement à cette tendance dans le monde des affaires. Il suffit de regarder du côté des nombreux refinancements d'entreprises. Les taux sont devenus si avantageux que même les sociétés qui n'ont point besoin d'argent recourent aux emprunts à long terme, confiantes qu'il s'avèrera aisé de rentabiliser ce capital à si faible coût. 

La société Apple (Nasdaq, AAPL) a récemment émis de la dette en Europe pour l'équivalent de 3,5G$ américains, à des taux bien inférieurs à 2% pour des échéances assez longues. Elle profita de cette occasion malgré sa grande rentabilité et sa gigantesque encaisse.

Jetons maintenant un coup d'oeil à la société Ally Financial (ALLY-Q). Elle tire nettement avantage de la tendance en ce moment. Cette entreprise offre dans les prêts automobiles dans les concessionnaires. Elle utilise des prêts à long terme pour se financer, mais son statut bancaire acquis durant la crise lui permet d'accepter des dépôts des particuliers.

Comme sa dette conventionnelle comporte des taux d'intérêt plus élevé, elle se refinance en remplaçant graduellement les plus dettes les plus onéreuses. Ally paie environ 1,2% sur ses dépôts, comparativement à certaines créances pour lesquelles elle doit payer des taux de 8%. Dans ce cas-ci, les bénéficiaires de la situation correspondent aux actionnaires d'Ally, alors que les contributeurs à leur richesse sont les déposants qui s'emparent des dépôts. La société obtient plusieurs milliards de dollars additionnels par an de ce type de financement. 

Le cas de la banque Wells Fargo (WFC-N) s'avère digne de mention. Elle payait une moyenne de 0,13% annuel sur ses dépôts portant intérêts au dernier trimestre. En l'an 2000, ses dépôts coûtaient un peu plus de 4%. Un prêt commercial exigeait à l'époque une moyenne de 9,5% d'intérêts. Cette même catégorie de prêts engendre maintenant un taux de seulement 3,3% pour la banque. 

Le climat actuel favorise nettement les utilisateurs de capitaux

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