Québécoises, entreprenez!

Publié le 08/03/2017 à 06:30, mis à jour le 08/03/2017 à 09:01

Québécoises, entreprenez!

Publié le 08/03/2017 à 06:30, mis à jour le 08/03/2017 à 09:01

Photo: 123rf.com

Ce texte a été rédigé par Marie-Claude Boisvert, FCPA, FCA, première vice-présidente, Services aux entreprises et membre du comité de direction du Mouvement Desjardins.

Vous êtes brillantes, éduquées, passionnées. Vous avez de l’ambition, du flair, du talent. Qu’attendez-vous pour devenir entrepreneures et partir en affaires?

On croit encore qu’il faut avoir une idée de génie ou qu’il faille inventer quelque chose pour réussir en affaires. C’est faux. Avec la vague démographique qui amène plusieurs entrepreneurs à vouloir céder leur entreprise, il n’y a jamais eu autant de possibilités pour les femmes, de tous âges, de partir en affaires en reprenant les rênes d’une entreprise déjà existante. Manifestez-vous et levez la main afin de préserver la propriété québécoise de nos entreprises.

Le Québec du 21e siècle doit exploiter toute sa diversité pour réussir. En cette Journée internationale des femmes, je réitère que nous gagnerons à mieux intégrer l’énergie et la vision des Québécoises pour assurer la protection et la croissance de notre patrimoine entrepreneurial. Toutes nos régions ont besoin de vous pour maintenir et créer des emplois de qualité et ainsi contribuer à la vitalité des communautés.

Bien sûr, pour plusieurs, l’éducation des enfants peut sembler difficilement conciliable avec l’entrepreneuriat. Mais aujourd’hui, les modèles familiaux ont évolué et c’est tant mieux. Et qui a dit que vous deviez plonger seule?

De plus en plus, on voit émerger une tendance à l’actionnariat multiple. Nous avons là, je crois, une avenue fort intéressante. L’union fait la force et, à l’égard de la conciliation travail-famille, l’actionnariat multiple pourrait permettre à une femme de s’engager graduellement dans une entreprise, pour ensuite y devenir de plus en plus présente, physiquement et financièrement, alors que ses enfants deviennent plus autonomes.

Être actionnaire d’une entreprise ne signifie pas nécessairement devoir y travailler à temps plein. Dans le même esprit de collaboration et de partage, la formule coopérative pourrait être tout aussi intéressante. Pensez-y.

Une autre suggestion: pratiquez d’abord l’intrapreneuriat. Dans votre emploi actuel, soyez proactives, proposez des projets, manifestez votre intérêt à améliorer les choses, exprimez votre vision.

C’est une bonne façon de prendre conscience de vos talents et de gagner confiance en vos moyens. Au passage, vous vous ferez des alliés qui pourront vous soutenir quand vous serez prêtes à faire le grand saut. À moins que vous ne deveniez actionnaire de l’entreprise qui vous emploie!

Quelle que soit la formule, les instruments financiers sont là. Vous pouvez bénéficier de fonds, de programmes, de ressources qui ne demandent qu’à vous soutenir.

Québécoises, on a vraiment besoin de vous. Entreprenez!

 

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