Les prochains 10 000 ou pourquoi nos start-ups ont besoin de plus d’ingénieurs

Publié le 24/04/2014 à 09:58

Les prochains 10 000 ou pourquoi nos start-ups ont besoin de plus d’ingénieurs

Publié le 24/04/2014 à 09:58

Ce talent technique intervient dans plusieurs fonctions dans les entreprises en démarrage. D'abord, il y a les ingénieurs et développeurs qui deviennent des fondateurs ou co-fondateurs et, ce faisant, plongent tête première dans l'aventure entrepreneuriale.

Ensuite, il y a les ingénieurs de grand talent qui joignent les rangs de start-ups peu après leur fondation. Ces derniers jouent des rôles clés en réalisant des contributions majeures au produit et en agissant comment mentors auprès du reste de leur équipe technique.

Finalement, il y a les ingénieurs et développeurs qui aident à bâtir l'écosystème propice pour le développement de talent technique. En plus de leur travail, ces développeurs organisent des événements communautaires tels que Montréal Python, Cocoa Heads ou Confoo et passent du temps à aider les membres de notre communauté à se développer.

S’il est difficile, en l’absence d’une étude spécifique sur le sujet, de se faire une idée précise de la taille de ce bassin, force est de constater que nous sommes bien loin d’un scénario d’abondance. L’Ordre des ingénieurs du Québec compte environ 68 000 membres (toutes spécialités de génie confondues), avec 2 700 nouvelles inscriptions provenant de jeunes diplômés l’an dernier. De son côté, Service Canada estime à 87 800 le nombre des « professionnels de l’informatique », ce qui représente environ 2,25 % des travailleurs québécois.

Les bons développeurs sont rares et la compétition pour le talent est féroce. Plusieurs dirigeants d’entreprises en démarrage m'ont confié dans la dernière année avoir de la difficulté à trouver des développeurs ou du talent technique de pointe en quantité suffisante pour faire croître leur entreprise à la vitesse souhaitée.

Récemment, certains de ces entrepreneurs ont décidé de déménager leurs opérations ou d’ouvrir des bureaux satellites à l'extérieur du Québec, non seulement pour se rapprocher des investisseurs, mais aussi parce qu’ils estiment que le bassin de talent de pointe est plus vaste à Toronto, Boston, New York ou San Francisco.