L'IA fait peur aux femmes!

Publié le 22/11/2018 à 10:31

L'IA fait peur aux femmes!

Publié le 22/11/2018 à 10:31

Une peur paralysante... Photo: DR

Au Canada, 30% des femmes craignent de perdre leur emploi au cours des 10 prochaines années à cause de l’intelligence artificielle (IA). C’est ce qui ressort d’une récente étude de Randstad Canada portant sur les femmes au travail.

Derrière ce pourcentage se dissimulent de grandes disparités en fonction des secteurs d’activités. Ainsi, ce sont pas moins de 62% des femmes du secteur manufacturier qui se sentent vulnérables face à l’avènement des robots intelligents. Les deux autres secteurs les plus touchés par cette inquiétude sont celui des technologies de l’information (TI), à hauteur de 29%, et celui du commerce de détail (24%). En revanche, une sérénité toute relative prédomine dans d’autres secteurs d’activités, en particulier dans l’éducation, la santé, l’ingénierie et la construction.

L’âge semble être, à leurs yeux, un facteur aggravant. En effet, 38% des femmes considèrent que les baby-boomers courent le plus grand risque de perdre leur emploi en raison de l’IA, 21% que la génération X sera la plus touchée et seulement 13% que ce sera celle des milléniaux, à savoir les 18-34 ans d’aujourd’hui. Par ailleurs, les deux tiers des femmes (68%) pensent que l’IA va frapper tout autant les hommes que les femmes, sans aucune distinction entre les sexes.

Pis, les femmes inquiètes pour leur avenir professionnel se font fatalistes : 54% d’entre elles avouent ne rien faire pour se prémunir du danger qui les guette. Elles continuent de travailler comme si de rien n’était, même si au fond de leur tête gravitent des idées noires. Elles semblent avoir d’ores et déjà baissé les bras.

En revanche, cela n’est pas le cas des femmes qui sont aujourd’hui en train d’étudier et vont bientôt entrer sur le marché de l’emploi. La moitié d’entre elles (48%) ont fait le choix stratégique d’étudier dans un domaine qui, croient-elles, devrait être moins propice à la domination des robots intelligents.

Leurs atouts ? 61% des femmes estiment qu’elles en ont deux principaux : le goût du risque et la créativité. Autrement dit, des talents qui ne sont pas encore le propre de l’IA et qui devraient, donc, leur permettre de briller à l’avenir sur le plan professionnel.

«Les Canadiennes ont moins d’aversion au risque que les employeurs ne le pensent en général, ce qui est une bonne nouvelle dans un marché de l’emploi en pleine mutation. La créativité et la flexibilité qui accompagnent un esprit aventureux joueront, en conséquence, un rôle crucial tant pour les employés que pour les employeurs au cours de la prochaine décennie», dit Marie-Noëlle Morency, directrice, communications, de Randstad Canada.

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