
Elizabeth Stefanka a fondé Stefanka Lingerie avec la conviction que la solution au problème des poitrines irrégulières était technologique. [Photo : courtoisie]
Elizabeth Stefanka s’est donnée pour mission de proposer aux femmes des soutiens-gorge qui leur font. Elle n’a toutefois jamais eu l’intention de régler le problème avec des ciseaux et du fil. Après avoir décroché sa maîtrise en 2014 à HEC Montréal, elle s’est immédiatement mise au travail, avec la conviction que la solution au problème des poitrines irrégulières était technologique.
«Notre scanneur utilise l’infrarouge comme le Kinect [le capteur associé à la console de jeux vidéo Xbox] pour reconnaître un patron sur la peau des femmes», explique Elizabeth Stefanka, pdg de Stefanka Lingerie. Sa start-up n’a pas inventé l’appareil, mais a développé la technologie de traitement de l’image qui permet de modéliser des seins en 3D avec précision.
Pour la première fois ce mercredi, la technologie pourra être essayée par le grand public à l’occasion du Festival mode et design, qui se déroule à Montréal jusqu’au 22 août. En effet, une cabine d’essayage équipée du scanneur de Stefanka Lingerie révélera aux festivalières qui s’y aventureront quels sont les soutiens-gorge du catalogue de La Vie en Rose les mieux adaptés à leur corps.
«Notre algorithme tient compte de la morphologie des clientes et de facteurs comme l’espace entre les seins», soutient Elizabeth Stefanka, qui considère que les tailles de soutien-gorge ne sont pas suffisantes pour choisir un soutien-gorge.
Même si le partenariat entre La Vie en Rose et Stefanka Lingerie se limite pour l’instant au festival, Elizabeth Stefanka espère convaincre le détaillant d’installer ses scanneurs dans ses magasins.
La start-up vise ainsi à déployer des cabines d’essayage interactives chez les détaillants de lingerie, puis de leur charger des frais mensuels pour l’utilisation de sa technologie d’imagerie et de recommandation de produits. Il s’agit d’un changement de cap pour Elizabeth Stefanka, qui visait initialement à fabriquer des soutiens-gorge sur mesure.
Or, Elizabeth Stefanka s’est vite rendu compte que l’impression 3D n’était pas une option à court terme et que fabriquer des soutiens-gorge à la main pour chaque cliente générerait des problèmes de qualité. Malgré tout, elle croit que son nouveau modèle d’affaires reposant sur les partenariats lui permettra d’améliorer le confort des femmes, tout en faisant économiser de l’argent aux détaillants et aux marques : «Notre technologie permet de diminuer le taux de retour et d’optimiser le processus de vente», explique-t-elle.