
De gauche à droite, Kyle Boulay et Wolf Pierre Kohlberg, les deux co-fondateurs de Sharethebus. [Photo : Julien Brault]
Le grand prix de Startup Fest, associé à un investissement de 100000$, a été décerné à Sharethebus vendredi soir. Il s’agit de tout un revirement, puisque l’idée derrière la start-up n’avait pas rallié assez de partisans en 2013 pour faire l’objet d’une équipe lors d’un Startup Weekend. Pourtant, l’idée derrière la start-up n’a pas changé d’un iota depuis que son cofondateur, Wolf Pierre Kohlberg, l’a présentée en juillet 2013. Voici comment j’avais décrit son idée sur mon blogue, dans un billet consacré audit Startup Weekend:
Le site Web imaginé par Wolf Pierre est une sorte de Groupon des trajets d’autocars, où ce sont les clients qui créent les offres. Concrètement, s’il y un spectacle à Montréal auquel un Torontois veut assister, il lui suffira de quelques clics pour noliser un autobus faisant l’aller-retour. Pour qu’il parte, il faudra toutefois qu’un nombre suffisant d’amateurs de Toronto réservent leur place. L’idée me semble difficile à battre […]
Sharethebus, qui n’était qu’une idée en 2013, est aujourd’hui une entreprise de cinq employés qui a nolisé deux autocars à destination de Montréal à l’occasion de Startup Fest. Avant d’être couronnée par les juges du festival montréalais, elle a aussi été acceptée par l’accélérateur FounderFuel, dont elle a complété le programme en mai dernier.
Or, le site Web de la grande gagnante du Startup Weekend de l’été 2013, TravelTile, n’est plus en ligne. Ce n’est pas étonnant. Ce qui l’est, c’est que Sharethebus ait parcouru autant de chemin depuis. Une partie du revirement s'explique selon Wolf Kohlberg par son association avec son ami Kyle Boulay, un développeur Web à la confiance débordante.
C’est donc Kyle Boulay, le pdg de Sharethebus, qui présente l’entreprise aux investisseurs et dans les événements. Plus timide, Wolf Kohlberg, qui a fait une maîtrise sur le tourisme créatif, se plait à gérer les opérations de l’entreprise dans l’ombre.
L’histoire de Sharethebus prouve ainsi une fois de plus que des talents de vendeurs sont essentiels pour réussir en affaires. De la même manière, elle démontre hors de tout doute que les meilleures idées peuvent être écartées dans le cadre des nombreux concours de pitchs qui pullulent dans le milieu des start-ups.