Démarrer une start-up sans parachute

Publié le 27/06/2016 à 08:43

Démarrer une start-up sans parachute

Publié le 27/06/2016 à 08:43

(Photo : Jordan McQueen, Unsplash.com)

Parfois, quand on commence un nouveau job, la chimie ne prend pas. Quand ça arrive, ça ne sert à rien de rester. Il faut partir. C’est ce que j’ai fait six semaines après avoir quitté Les Affaires pour joindre un fonds d’investissement montréalais. 

Le jour où j’ai quitté, je suis revenu à la maison en marchant le long de la rue Notre-Dame. Une marche de deux heures durant laquelle j’étais euphorique de me retrouver sans emploi. Logiquement, je n’aurais pas dû. Après tout, le solde de ma carte de crédit s’élevait à plus de 14 000 $, et je n’avais que 8 831.03$ d’économies.

En plus, je m’apprêtais à partir pendant un mois en Europe avec mon épouse, un voyage difficile à repousser, puisqu’il s’agissait de visiter de la famille.

Quelqu’un de sain d’esprit aurait annulé ses vacances en Europe, et se serait trouvé un job le lendemain matin. J’aurais pu le faire. J’ai même reçu une offre d’emploi non sollicitée ce jour-là.

Sauf qu’en marchant, en prenant mon temps pour la première fois depuis très longtemps, je me suis rendu compte que je ne voulais plus travailler pour quelqu’un d’autre. Tout simplement.

En prenant cette décision, je n’avais maintenant plus le choix. C’était désormais devenir itinérant ou entrepreneur. Du reste, j’ai toujours été un entrepreneur.

J’ai toujours débordé d’idées, et ceux qui me lisent savent que ce que je pense de la valeur d’une idée. Tout le monde a de bonnes idées. Par contre, peu de gens savent exactement POURQUOI ils sont sur cette planète.

On a tous une vague idée de ce qu’on veut accomplir avant de mourir, mais peu de gens peuvent l’articuler clairement. Je me suis donc donné quelques semaines pour définir ma mission personnelle. Ce que j’ai découvert, c’est qu’avant de mourir, je veux contribuer à faire du Québec l’une des nations les plus riches de la planète. Riche sur le plan matériel, certes, mais surtout sur le plan sociétal et intellectuel, parce que j’ai la conviction que le premier type de richesse découle sur les autres types, du moins dans une société comme la nôtre.

Comment on fait ça? On peut faire la promotion de l’entrepreneuriat comme je l’ai fait au journal Les Affaires, on peut faire adopter des lois favorisant la libre entreprise, mais surtout, on peut créer des entreprises, préférablement des entreprises géantes qui achèteront des entreprises géantes à l’étranger. Des entreprises qui se rendront au 22e siècle parce qu’elles font progresser la société et rendent le monde meilleur.

J’aimerais faire le dernier truc, même si ça semble pas mal ambitieux. Je ne dis pas que je vais y parvenir. Je dis que je suis prêt à passer le reste du temps qu’il me reste sur cette planète à poursuivre cet objectif.

Je veux bâtir une cathédrale, mais je me contente pour l’instant de travailler sur le petit muret qui l’entoure.

J’ai posé le premier bloc de pierre le lundi 20 juin dernier, quelques heures à peine après être revenu de Berlin. J’avais réservé un nom de domaine et commencé à faire des recherches durant mes vacances, mais mon but principal était alors faire le vide, de me reposer avant la grande aventure.

Ce premier bloc de pierre, donc, c’est Hardbacon, une start-up qui n’existait pas il y a 10 jours. Sa mission est d’aider les gens à investir dans un monde, celui de la finance, qui est sans pitié pour les gens comme vous et moi. Et qui parle encore moins aux jeunes.

J’ai plein d’idées de choses que pourrait faire Hardbacon pour accomplir cette mission, mais je n’ai pas le choix de commencer avec quelque chose de simple pour générer des revenus rapidement.

Ce quelque chose de simple, c’est un site Web de comparaison des principaux courtiers à escomptes et conseillers-robots. Si ça vous intéresse, abonnez-vous dès maintenant à l’infolettre de Hardbacon. J’appelle ça une infolettre, mais dans le fonds, c’est moi qui vous écrirai. Je vous donnerai des nouvelles et je vous enverrai même à l’occasion des contenus exclusifs.

J’ai baptisé ce blogue De zéro à un million, car je compte partager avec vous chaque semaine les réalisations, mais surtout, les revenus de Hardbacon… Jusqu’à ce qu’ils atteignent un million. Ensuite, peut-être que j’accrocherai ma plume de blogueur ou que je renommerai ce blogue D’un million à un milliard. Ce n’est pas très important. Ce qui me préoccupe davantage aujourd’hui, ce sont les premiers revenus qui me permettront de payer mon loyer.

Comme je le ferai chaque semaine, voici un compte-rendu des progrès que j’ai réalisés cette semaine.

Semaine 1

Principaux accomplissements :

  • Location d’un bureau sur la rue Sainte-Catherine, dans les locaux de Git.Market
  • 22 entrevues avec des clients de conseillers-robots et de courtiers à escompte de 18 à 34 ans, en personne et sur Skype
  • Partenariat avec Wealthsimple, le plus important conseiller-robot au Canada
  • Entente avec Les Affaires, sur la création du présent blogue.
  • Lancement d’une page Web bilingue pour commencer à bâtir ma liste de courriels
  • Création des comptes de Hardbacon sur Snapchat, Instagram, Facebook, LinkedIn et Twitter
  • Obtention d’un billet pour Startupfest en échange de 0.05% de Hardbacon à une valorisation d’un million

Métriques de croissance :  

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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