Poka, la start-up issue de Biscuits Leclerc, obtient un financement de 2,5 millions

Publié le 21/01/2015 à 07:00

Poka, la start-up issue de Biscuits Leclerc, obtient un financement de 2,5 millions

Publié le 21/01/2015 à 07:00

Co-fondé par Alexandre Leclerc (à droite) et Antoine Bisson (à gauche), Poka est un réseau social conçu pour les entreprises manufacturières. [Photo : courtoisie]

Poka, un réseau social pour les usines fondé à Québec en 2012, a bouclé une ronde de financement de 2,5 millions de dollars dirigée par le fonds québécois iNovia Capital. Le fonds californien SoftTech VC et Nicolas Darveau-Garneau, directeur du marketing de performance chez Google, ont aussi participé à la ronde.

À lire: Un réseau social conçu pour les usines

Poka, qui a déjà été déployé dans six usines de Biscuits Leclerc, est dans les faits un réseau social d’entreprises comme Yammer ou Crowdbase qui, étonamment, est lui aussi établi à Québec. Ce qui distingue Poka de ces derniers, cependant, c’est que le produit a été conçu pour être utilisé par des employés d’usine. «Les réseaux sociaux d’entreprises visent les employés de bureau qui partagent des documents; nous, on vise les employés manufacturiers qui partagent des vidéos », explique Alexandre Leclerc, pdg de Poka.

Fils du pdg de Biscuits Leclerc, Denis Leclerc, l’entrepreneur a eu l’idée derrière Poka en 2011, tandis qu’il faisait sa maîtrise à la Hult International Business School à San Francisco. Son inspiration, toutefois, venait de l’usine de Biscuits Leclerc en Pennsylvanie qui, en 2011, avait perdu plusieurs employés, débauchés par des sociétés bénéficiant du boom du gaz de schiste.

Le réseau social imaginé par Alexandre Leclerc, justement, devait permettre aux entreprises manufacturières de s’assurer que les connaissances de ses employés puissent être transmises de manière plus systématique. «J’ai fait une présentation PowerPoint, relate Alexandre Leclerc, je l’ai envoyé à mon père, puis je l’ai envoyé à Antoine Bisson [directeur des TI et co-fondateur de Poka], qui travaillait alors chez Microsoft et tout s’est mis en place.»

Leclerc mieux préparée pour les départs à la retraite

Depuis l’implantation de Poka chez Biscuits Leclerc en mai 2013, pas moins de 4 000 vidéos de formation auraient été téléversées par ses employés. Grâce à ces ressources, les co-fondateurs de Poka estiment que Biscuits Leclerc devrait être mieux préparée pour faire face aux départs à la retraite des baby-boomers. Aussi, elles devraient permettre à l’entreprise de partir sur des bases plus solides la prochaine fois qu’elle ouvrira une nouvelle usine. «J’ai grandi en travaillant dans les usines de Biscuits Leclerc et, chaque fois qu’on partait une nouvelle usine, c’est comme si on n’avait jamais fait de biscuits », illustre Alexandre Leclerc. 

Outre le volet de formation, Poka permet aussi aux employés de trouver des solutions plus rapidement aux problèmes qu’ils rencontrent, puisqu’ils ne sont plus limités aux personnes-ressources de leur usine. De plus, il s’agirait d’une source d’information qui facilite la vie des dirigeants. «Tu n’as pas besoin de faire une rencontre de 30 minutes pour essayer de comprendre un problème ; tu peux regarder la vidéo de 30 secondes qui montre ce qui s’est passé sur le plancher», explique Alexandre Leclerc.

Le service en ligne coûte 18$ par mois par utilisateur, un tarif assez élevé si on le compare à celui de Yammer, qui s’élève à 3$ par mois par utilisateur à peine. Outre Biscuits Leclerc, Poka aurait déjà déployé des réseaux sociaux internes chez quatre autres clients. La start-up, qui ne compte pour l’instant que trois employés incluant les deux co-fondateurs, vise à atteindre la vingtaine d’employés d’ici la fin de l’année.

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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