Plus de robots dans les blocs opératoires en 2016


Édition du 06 Juin 2015

Plus de robots dans les blocs opératoires en 2016


Édition du 06 Juin 2015

Le chirurgien montréalais Michel Gagner a participé aux essais précliniques du robot Surgibot, qui se sont terminés en avril dernier. Il a ainsi opéré des animaux avec ce robot qui devrait être commercialisé en 2016, après avoir été testé sur

Si jamais votre vie est entre les mains d'un chirurgien, il y a de bonnes chances que ces mains soient celles d'un robot. Si les robots ont leur place dans le bloc opératoire depuis plusieurs années, ils n'avaient jusqu'à présent pas connu autant de succès qu'ils auraient pu, en raison de leurs coûts prohibitifs. C'est toutefois en train de changer. Des robots coûtant une fraction du prix de ceux qui sont sur le marché aujourd'hui devraient être lancés dès 2016, tandis que des technologies de nanorobotique pourraient elles aussi s'imposer d'ici quelques années.

«À mon avis, on va se retrouver avec quatre ou cinq fabricants de robots chirurgicaux, les prix vont diminuer et la compétition va accélérer le rythme de l'innovation», prédit Michel Gagner, un chirurgien montréalais ayant participé aux essais précliniques de l'un de ces robots, qui se sont terminés en avril dernier. Il a ainsi opéré des animaux avec le SurgiBot, un robot chirurgien développé par l'américaine TransEnterix. Le robot devrait être commercialisé en 2016, après avoir été testé sur des humains.

«Je suis très enthousiaste à l'idée qu'il y aura un deuxième robot sur le marché en 2016 pour effectuer des chirurgies», soutient Michel Gagner. Selon lui, le prix plus abordable du robot devrait permettre à de nombreux hôpitaux, qui n'en avaient pas les moyens, de se mettre à la chirurgie robotique.

De fait, le SurgiBot devrait coûter environ 500 000 $ US, alors que le da Vinci, d'Intuitive Surgical, qui domine le marché présentement, coûterait quelque 2 millions de dollars américains. Le SurgiBot devrait ainsi coûter moins cher, mais la variété d'opérations qu'il permet de réaliser est plus restreinte, le robot étant réservé aux opérations au niveau de l'abdomen. Todd M. Pope, pdg de TransEnterix, prévoit que le prix de la technologie ne fait que commencer à chuter : «Notre objectif, c'est de continuer à faire diminuer le coût et la taille de notre robot comme le font les fabricants de téléphones intelligents», déclare-t-il.

TransEnterix n'est pas le seul fabricant à avoir l'ambition de percer ce marché d'avenir. Entre autres nouveaux venus, figure la société ontarienne Titan Medical, qui prévoit commercialiser son robot, baptisé Sport, à l'extérieur des États-Unis au quatrième trimestre de 2016. «Il y a une fenêtre d'opportunités pour de nouveaux joueurs, car le da Vinci est très cher, et plusieurs de ses brevets sont sur le point d'expirer», explique Rajni Patel, professeur spécialisé en robotique médicale à l'Université de Western Ontario.

Les robots chirurgiens comme le da Vinci, le SurgiBot et le Sport ont été conçus pour réaliser des chirurgies sans ouvrir le corps du patient. Par conséquent, ceux-ci passent moins de temps en convalescence à l'hôpital, ce qui réduit ainsi le coût total de la chirurgie tout en minimisant les séquelles pour le patient.

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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