Planora n'a pas été vendue faute de capital de risque

Publié le 27/07/2012 à 10:46, mis à jour le 27/07/2012 à 11:41

Planora n'a pas été vendue faute de capital de risque

Publié le 27/07/2012 à 10:46, mis à jour le 27/07/2012 à 11:41

[Photo : Victor Vizu / Wikipedia]

BLOGUE. C’est un scénario familier. Une start-up québécoise prometteuse est acquise par un géant américain. L’acquisition de Planora par RedPrairie, conclue sans tambour ni trompette le 11 juillet dernier, entre dans cette catégorie. Toutefois, ses dirigeants n’ont pas vendu pour se retirer ni en raison d’un manque de capital de risque : « On avait des offres d’investissement correspondant au montant qu’on voulait sur la table », révèle Jean-François Gagné, qui était PDG de Planora au moment de la transaction.

L’entreprise montréalaise, qui comptait 25 employés, était à la croisée des chemins au moment où elle a accepté l’offre de RedPrairie, que M. Gagné se limite à qualifier de « substantielle ». Fondée sous le nom d’Omega Optimisation en 2002, l’entreprise offrait à ses débuts des services de consultation et de développement logiciel.

En 2007, lorsque la PME s’est lancée dans un tout nouveau projet entrepreunarial, elle avait 7 employés et un chiffre d’affaires intéressant. L’entreprise de services a alors commencé à travailler sur son propre logiciel de planification d’horaires.

Suite à ce changement de cap, l’entreprise a embauché et refusé de lucratifs contrats de service afin de développer son logiciel : « Cela n’a pas été facile, mais on a eu la discipline de le faire. Si on n’avait pas eu cette discipline-là, on ne se serait pas rendu là », témoigne Jean-François Gagné.

Durant les trois prochaines années, le développement du logiciel a entièrement été financé par les trois co-fondateurs de l’entreprise, Louis-Martin Rousseau, Alexandre Le Bouthillier et Jean-François Gagné. Malgré tout, à deux reprises, l’entreprise a fait table rase du travail accompli et est repartie à zéro : « Ça a fait mal, mais ce qu’on essayait de résoudre n’avait jamais été fait, explique Gagné. On savait ce qu’on voulait faire, mais le chemin pour s’y rendre était loin d’être évident. »

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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