[Photo : Bloomberg]
Les deux principales start-ups dans le secteur du taxi, la Britannique Hailo et l’Américaine Uber, ont officiellement lancé leur application mobile à Montréal ce mercredi. Les deux applications étaient en rodage depuis quelques semaines, mais il semble que l’une ne pouvait pas être lancée officiellement sans que l’autre ne lui emboîte le pas. En tant qu’utilisateur de taxi, je ne peux que me réjouir, puisque les applications jusqu’alors disponibles à Montréal, soit Tag Taxi et Taxi Diamond, ne prenaient pas en charge le paiement, une fonctionnalité pour le moins pratique.
Hailo, dont j’ai déjà traité de l’arrivée à Montréal, opère partout dans le monde en travaillant avec des chauffeurs de taxi licenciés, en règle générale des indépendants. Uber, pour sa part, s’est fait connaître grâce à ses limousines, mais offre aussi la possibilité de faire venir des taxis conventionnels.
À Montréal, Uber n’offre toutefois pas de limousine ; comme Hailo, l’application permet de héler des chauffeurs de taxi licenciés. Pour souligner son lancement à Montréal, Uber offre à ses nouveaux utilisateurs montréalais de les transporter gratuitement cette semaine, jusqu’à concurrence de trois courses coûtant au plus 20 $. La promotion commence ce mercredi à 11h00.
J’ai eu l’occasion d’essayer les deux applications et force est de constater que l’expérience utilisateur est très similaire. J’ai attendu 6 minutes pour le taxi commandé à partir de Hailo et 8 minutes pour celui commandé à partir de Uber. Les deux sont arrivés dans les délais prédits.
Le chauffeur de Hailo, Kambiz, travaillait avec Atlas Taxi, tandis que celui d’Uber, Jean-Jacques, était un indépendant ayant quitté Taxi Diamond il y a quelques mois. Ce dernier, qui travaillait avec Uber depuis samedi dernier, m’expliquait qu’il payait auparavant 450 $ par mois pour travailler avec Taxi Diamond.
Pour les chauffeurs de taxi, travailler avec Hailo ou Uber est avantageux dans la mesure où ils n’ont qu’à payer une commission sur les courses qui leur sont fournies via l'application. De plus, ils ne peuvent pas se faire voler de course et ils attendent moins les clients, puisque ce ceux-ci sont automatiquement notifiés dès que le chauffeur arrive. Uber se démarque toutefois de Hailo en fournissant aux chauffeurs un iPhone, tandis que Hailo s’attend à ce que les chauffeurs utilisent leur propre téléphone cellulaire.
Pour le client, les bénéfices de ces applications ne se limitent pas à recevoir la facture par courriel et à accélérer l’étape du paiement. Les chauffeurs utilisant ces apps veulent s’assurer de recevoir le plus de courses possible et la note qu’on leur attribue à la fin de la course est cruciale pour eux.
Aussi, le chauffeur d’Uber a insisté pour conduire jusqu’à la porte de mon immeuble, malgré que j’aie insisté sur le fait que ce n’était pas nécessaire. En effet, j’habite sur un petit tronçon de rue à sens unique et les chauffeurs de taxi sont généralement soulagés de ne pas à devoir faire le tour du pâté de maisons. Le chauffeur d’Uber, toutefois, a insisté : « Vous payez pour le taxi; le moins que je puisse faire est de vous laisser devant votre porte », a-t-il fait valoir.